Le rideau déchiré

Le 19/01/2023

Dans Actualités

La situation actuelle a quelque chose d’irréel. Elle ressemble à ces formidables soignants français, les derniers au monde à être suspendus. Elle aussi est comme suspendue, en état d’apesanteur. L’année 2023 sera un Rubicon, nous le pressentons tous. Une fois franchi, la situation mondiale aura basculé. De l’issue d’événements à venir dans l’année dépendra la situation de bien des peuples. Toutes sortes de signes avant-coureurs nous indiquent que les choses s’orientent du bon côté, mais nous attendons plus. Nous nous languissons d’apercevoir à l’horizon la chute des premières idoles du mondialisme. Voir leurs ennuis à la une ne nous suffit plus. Nous exigeons que les menteurs, les voleurs et les criminels qui ont comploté, payent pour ce qu’ils ont osé faire à la race humaine.

Pour l’heure, ce que nous avons du mal à supporter est cette espèce de situation indécise, cet équilibre instable, comme un écran de fumée qui masquerait l’exactitude de la situation, où les coupables sont encore en poste, certes mal en point mais encore là. Leur pouvoir bien qu’émoussé demeure en apparence intact et nocif.

Biden continue par exemple de distraire la galerie avec ses pitreries. Macron poursuit son plan de démolition malgré son état dépressif, le pauvre. Ursula Von der Leyen s’acharne à jouer la Reine de la nuit, une seringue à la main et l’autre tenant les rênes de son char d’assaut. Schwab ne participe même pas à son Forum comme à l’accoutumée, si ce n’est quelques minutes à l’ouverture. Soros s’est fait excuser et Bill Gates n’a pas daigné venir. Klaus & the Gang, comme les surnomme la journaliste Laura Ingraham, font toujours parler d’eux, bien qu’ils soient moins fringants.

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Davos schwab 2023

Fin de l'intervention de Schwab à l'ouverture de Davos 2023 : un départ tout en symbole.

Il est certain que le Forum n’est plus ce qu’il était. D’une année à l’autre, la désaffection le gagne. Désormais il y a davantage d’hommes en armes que d’intervenants. Beaucoup n’ont pas fait le déplacement, tels encore Biden ou Macron. Sur les 2700 invités, la moitié s’est fait porter pâle. Comme l’an dernier, des journalistes citoyens de Rebel News se sont rendus à Davos et ont rapporté que quelques dizaines de personnes seulement étaient présentes à l’ouverture du Forum et qu’ils n’avaient pas recensé plus de 400 participants au plus fort de la fréquentation. Des rumeurs insistantes font état en revanche d’une affluence de prostituées à cette occasion. Ces entreprenants reporters de Rebel News, dont l’excellent Avi Yemeni, ont réussi à ajouter Alfred Bourla à leur tableau de chasse. Ils sont parvenus à l’interpeler avec un flot de questions assassines, de celles que ne poseront jamais les mainstream et face auxquelles le PDG de Pfizer est resté pétrifié et sans voix.

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L'interview à sens unique d'Alfred Bourla, PDG de Pfizer, par des journalistes de Rebel News

Il y a pour autant un vrai motif d’espérer, et bien meilleur encore. Il s’agit de l’avancée des BRICS et de leurs satellites. En effet ces pays, en ayant consacré leur alliance il y a quelques temps avec une Banque de Développement destinée à devenir une alternative à la Banque Mondiale et au FMI, concurrencent dorénavant l’hégémonisme anglo-saxon. La redistribution du jeu financier et monétaire constitue sûrement le danger par excellence pour l’élite mondiale qui perd avec la dégringolade du pétrodollar son meilleur moyen de chantage. L’émancipation des pays du globe va donc bon train. Un pourcentage substantiel d’entre eux est en train de s’extraire du giron américain.

La situation politique évolue aussi avec le GOP (les Républicains) à la Chambre des Représentants et les enquêtes qu’il va diligenter. Le changement de majorité semble tenir ses promesses. Mais qui nous dit que les enquêtes seront suivies d’effet ? Qui nous dit, malgré les charges accablantes qui pèsent sur chacun d’eux (à propos du covid, de la vaccination, du J6, de la fraude électorale…), que les Biden, les Clinton, les Fauci, les Pelosi, les Schiff, les Soros, les Zuckerberg… seront poursuivis, arrêtés et jugés ? Se sachant jouir de la plus grande impunité, ils affichent une telle morgue qu’on peut douter de les voir un jour derrière les barreaux.

En dépit de toutes les affaires de prévarication, de concussion, de haute trahison qui pendent au nez des uns et des autres, on a le sentiment que rien n’a de prise sur eux. C’est proprement démoralisant. Leur mauvaise foi triomphe de tout. Leur insolence se joue de toutes les vérités qui sortent sur eux. Plus on en apprend, plus ils s’esclaffent. Nous désespérons que rien ne puisse les atteindre. Non pas qu’ils y soient insensibles, leurs états d’âme sont le cadet de nos soucis, mais comme plus rien ne fonctionne, que ce soit la justice, l’armée, la police, les institutions, les médias…, aucune action concrète ne parait pouvoir s’exercer contre eux. D’où leur sentiment d’impunité qui est hélas plus qu’un sentiment, une réalité.

Par conséquent, tant que rien de grand n’interviendra dans les faits, la déception restera forte dans nos rangs. Il faut que nos chers alerteurs, auxquels nous rendons tous hommage, comprennent que nous sommes, toute proportion gardée, comme en 44 et que nous attendons tous le débarquement, le d day ! Nous voulons voir vaciller puis s’écrouler la première effigie du Nouvel Ordre Mondial avant que ce dernier ne fasse de nous qu’une bouchée. Nous voulons des Stalingrad, des El-Alamein, des Libération de Paris. Nous voulons suivre sur une carte la déconfiture progressive des mondialistes. Or, malgré des indices que leurs projets patinent, ils n’ont pas assez de plomb dans l’aile pour croire qu’ils sont défaits.

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L'afrikakorps du maréchal Rommel vaincue à El-Alamein le 23 octobre 1942

Beaucoup d’alerteurs et d’informateurs indépendants morigènent leurs troupes en ce moment. Ils reprochent à leurs propres auditeurs un certain défaitisme. Je trouve cela injuste. D’abord nous avons assez subi de réprobations de la part du pouvoir mondialiste pour que les alerteurs prennent le relai. Ils devraient prendre en compte la fatigue psychologique énorme que nous subissons tous. A commencer par eux, je suppose. Mais eux ont une foi inébranlable, qui leur fait gravir les montagnes et surmonter les obstacles, semble-t-il. Seulement nous ne partageons pas tous leur foi. Nous avons surtout besoin de faits avérés qui iraient dans le bon sens. Nous sommes des Saint Thomas et ne faisons pas preuve d’un optimisme béat. Les alerteurs doivent avec humilité prendre en compte nos doutes et l’agnosticisme de certains et montrer, à notre égard, davantage de compréhension. Après tout, quand on a la foi comme eux, surmonter les obstacles est plus facile qu’aux incroyants et aux impatients comme nous. Bien que la situation affiche des progrès indéniables dans la parole (régression du discours covidiste, narratif belliciste sur l’Ukraine en capilotade, boniments sur le soi-disant dérèglement climatique qui frisent le burlesque…), la sensation de faire du surplace en décourage beaucoup. Il est grand temps de passer des paroles aux actes. Je le dis et je le répète, tant que les premières figures représentatives de la cabale n’auront pas été renversées et mises hors d’état de nuire, puis remplacées à la vue de tous par d’autres personnalités moins compromises, on n’aura pas l’optimisme facile. Tant que la Justice immanente ne s’exercera pas avec vigueur à l’encontre des élites, on s’inquiétera. Souvent les alerteurs ont placé leur foi dans le fait que beaucoup de choses semblaient irréelles et qu’en conséquence elles étaient le fait de la fameuse alliance anti-globaliste. Je ne nie pas la possibilité, mais, au lieu de nous faire des œillades, ladite alliance devrait donner des gages d’existence une fois pour toutes. Les mondialistes de leur côté savent pertinemment à quoi s’en tenir. Alors à quoi bon rester dans l’ombre au grand désespoir des populations. Pendant la guerre, De Gaulle ne s’est jamais caché de vouloir conduire la résistance. S’il a usé du secret, il l’a mis dans ses opérations et dans l’exposition de ses forces, non dans l’existence même de la résistance.

Que les alerteurs ne nous reprochent pas de ne pas être confiants avec la moitié des entreprises de ce pays en faillite, avec une surmortalité manifeste due aux injections comme nous le savons, avec des produits alimentaires qui arrivent incessamment, les uns bourrés d’ARNm comme les poissons d’élevage, les autres à base de farine d’insectes. Pourquoi pensez-vous qu’il leur fallait se débarrasser des petites boulangeries ? Les boulangeries industrielles seront plus à même de toucher toute la population avec leurs saletés incorporées dans le pain et les croissants. Tout cela, ce ne sont pas des spéculations, ce sont des réalités bien tangibles auxquelles nous sommes confrontés.

Par ailleurs, nous voyons que de temps en temps des mouvements populaires éclatent, mais sont aussitôt réprimés avec violence par les paramilitaires de l'élite et au final le peuple ne bouge plus ou de façon sporadique. Il faut dire que l’exemple brésilien n’incite pas à la rébellion. L’armée brésilienne ayant décidé de se retirer pour une mystérieuse raison (on a connu des armées sud-américaines moins timorées pour s’emparer du pouvoir), laissant la place à la soldatesque de Lula, le peuple s’est retrouve isolé, sans armes, à la merci des miliciens et emprisonné, voire vacciné manu militari. S’il y a réellement une force dissimulée au sein de chaque pays occupé par les mondialistes, s’il y a bien une force de résistance armée, alors qu’elle sorte enfin de la clandestinité, qu’elle se manifeste et prenne enfin le chemin de la victoire. Nous en avons assez des tactiques à la Sun Tzu. Les alliés n’ont pas vaincu les bataillons nazis sur le terrain avec ce genre de subtilités. A moins que les troupes dont nous disposons soient plus faibles qu’on ne le dit et qu’elles n’aient d’autre choix que de se planquer.

L’historien Alexandre Gerbi dresse le même constat dans une interview pour le Courrier des Stratèges. Son découragement est alarmant. Il parle de ras le bol, en arrive à dire que la parole est vaine. Il ne publie même plus les articles qu’il écrit, observant leur inutilité. « C’est peine perdue », admet-il avec un profond désarroi. Nous avons tous peu ou prou déchiré le rideau, pour reprendre le titre du film d’Alfred Hitchcock. Mais avant nous quelqu’un avait déjà commencé à le faire, à faire un petit accroc dans le rideau, que nous n’avons fait qu’agrandir pour mieux voir. Maintenant que nous avons jeté un coup d’œil à travers le rideau déchiré, que nous nous rendons compte de l’envers du décor… et après ? Allons-nous rester tétanisés jusqu’à notre exécution finale ?¾

 

Photo d'illustration : Affiche du film Le rideau déchiré d'Alfred Hitchcock 

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