Le côté obscur des forces de l’ordre

Le 26/10/2022

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Tout régime totalitaire, en dépit de la propagande et de la surveillance qu’il exerce sur la masse, réclame pour sa sécurité physique une milice. Milice qui sera aussi bien employée à la garde de ses figures les plus représentatives qu’à la poursuite des résistants. A la tête du régime, les tyrans ont une telle appréhension, de par leur exposition à la vindicte populaire, qu’ils ne peuvent imaginer s’en passer. Elle est garante à la fois de leur survie et de celle du régime.

De nos jours, l’ennemi est tout désigné, sauf bien entendu pour toute une frange de la population qui continue à vivre le narratif totalitaire. Il s’agit des mondialistes. Probablement le plus universel et le plus tentaculaire des totalitarismes jamais instaurés. Il s’inscrira après ceux du XXème siècle comme celui qui se sera attaqué à tout le genre humain sans exception.

Mais quel serait, par exemple pour la France, cet organe policier répressif dévoué à ses dirigeants ? La police nationale ou la gendarmerie nationale, l’une comme l’autre, sont traversées par des courants contraires. Elles n’offrent pas malgré leur légitimisme un dévouement à toute épreuve. Hormis la hiérarchie, ce sont le plus souvent des hommes issus du peuple qui répugneront à retourner toute la brutalité dont ils sont capables contre lui. Cela représente un risque pour le pouvoir mondialiste. Si les forces de l’ordre, déjà infiltrées comme on va le voir, n’ont pas épargné les Gilets Jaunes, la confrontation a suffisamment traumatisé les barons de la macronie pour qu’ils aient retenu la leçon. Une police privée à leurs bottes serait encore moins susceptible de retenir ses coups. D’ailleurs, Davos, la Mecque du mondialisme, ne s’est-elle pas entourée d’une telle milice, armée jusqu’aux dents et prête à en découdre ?

Nous avons tous pensé que la police privée dont ils s’étaient dotés en France n’était autre que la fameuse Eurogendfor. Cette formation de mercenaires apatrides ne rechigne pas effectivement à des coups tordus. Ses membres ne se posent guère de question. Ils ne doivent rien au peuple français. Donc pas de cas de conscience. Seulement un esprit de corps. Eh bien, peut-être avons-nous sous-estimé l’adversaire. En effet, le témoignage d’une certaine Sylvie Charles est venu compléter notre réflexion à ce sujet. Cette personne, au discours rationnel et pondéré, à la précieuse expérience, a révélé combien nos connaissances des moyens mondialistes en matière de maintien de l’ordre étaient déficientes.

Sylvie charles

Intervention de Sylvie Charles sur Unis-vers TV

Sylvie Charles, lors d’un entretien donné à Unis-vers TV et intitulé Les Forces de l’Ordre sont-elles toujours au service des citoyens ?, nous dévoile ce qu’elle a découvert du dysfonctionnement de la machine policière. La mort violente de son père a été une triste façon pour elle de pénétrer le monde des forces de l’ordre. Et ce qu’elle a découvert à cette occasion a largement dépassé le cadre de l’enquête qui l’a touchée. Elle va découvrir ainsi l’existence de structures comme Eurogendfor et le CNAPS où le cloisonnement joue en rôle essentiel, ainsi que le mutisme des médias à leur sujet.

Eurogendfor est présentée à tort comme la force de gendarmerie de l’UE. Avec Euro, en fait, on joue sur les mots. Quand il a fallu vendre le principe aux députés, on l’a présentée comme une aide à la gendarmerie mais certainement pas comme une véritable unité au sens militaire. Et les députés l’ont adopté. En réalité, cette formation a pour origine les armées secrètes de l’OTAN selon un rapport du Sénat. La ministre Michèle Alliot-Marie va intégrer Eurogendfor en coopération avec plusieurs pays : l’Italie, le Portugal, l’Espagne et les Pays-Bas. La structure est dirigée aujourd’hui par un conseil interministériel appelé CIMIN. Eurogendfor détient une certaine immunité, mais le plus beau est qu’on ignore de quelle instance. Elle peut aussi intervenir dans tous les pays sans autorisation.

La France va donc financer cette formation en faisant des coupes sombres dans les budgets de la Police et de la Gendarmerie. Les budgets du Ministère de l’Intérieur et celui de la Défense seront donc sollicités. Il y a par conséquent un détournement de fonds publics pour financer cette armée parallèle. Tenter de connaître également l’enveloppe globale qui alimente Eurogendfor est chose délicate, car il est difficile de s’y retrouver dans l’écheveau des différentes lignes budgétaires. Tout cela a été savamment conçu, on s’en doute. Et ce, dans la plus grande opacité.

Eurogendfor est déjà intervenue au Mali, au Yemen… Ses troupes frayent avec les milieux terroristes s’il le faut, dans le but de mettre en difficulté les populations ou le pouvoir en place. Il faut savoir que trois ministères la pilotent : l’Intérieur, la Justice et la Défense. Eurogendfor a cependant toute latitude, n’ayant pas à respecter les règles internationales établies pour les armées conventionnelles. En France, Eurogendfor était en intervention, en décembre 2018, sur les Champs-Elysées. Les médias ont d’abord présenté ses blindés comme étant ceux de la gendarmerie, puis comme étant ceux de l’armée de l’UE. En fait, l’armée de l’UE est l’Eurocorps et non Eurogendfor. C’était une fake news délibérée de leur part. Evidemment, gendarmerie et police sont tenues à l’écart et le plus souvent découvrent ces forces de l’ordre parasites avec perplexité.

Cnaps eurogendfor
Alain bauer

A droite, Alain Bauer

Mais Sylvie Charles va découvrir une seconde structure encore moins connue. Ce sont des policiers, dont elle s’est rapprochée à la suite de la mort de son père qui l’aideront dans ses efforts de pénétrer les arcanes de la grande maison. La structure est le CNAPS, le Conseil National des Activités Privées de Sécurité. Un bel amalgame entre privé et public. Présenté faussement comme une entreprise de consulting par Alain Bauer, un franc-maçon aussi médiatique et machiavélique que peut l’être Attali, le CNAPS a été mis en place à la même époque qu’Eurogendfor, en 2010, et va vite prendre de l’ampleur. En 2018, on découvre par un rapport de la Cour des Comptes que des agents du CNAPS interviennent au sein de la police. Ils ont ainsi accès à tous les fichiers. Le ministère de l’Intérieur tombe carrément sous la domination de cette entreprise de sécurité privée, raconte Sylvie Charles. Mélange des genres, le CNAPS agit aussi en concertation avec la Cour de Cassation. Que vient faire le ministère de la Justice dans la sécurité du territoire ? On se le demande. Et comment une administration publique pourrait-elle gérer une entreprise privée ?

Ses agents ont par ailleurs un code de sécurité intérieur privé qui vient se substituer au code de sécurité public. Ils sont armés contrairement à ce qui était annoncé à sa création et reçoivent des missions identiques à celles de la police et de la gendarmerie. Ils prêtent même serment devant un tribunal. On trouve parmi eux des personnes qui ont un casier judiciaire, contrairement à ce qu’on exige des policiers et des gendarmes. Quant à leur serment, il fait totalement abstraction de la protection civile. Pour information, voici le serment que doit prononcer un agent du CNAPS : « Je jure et promets de bien et loyalement remplir mes fonctions et observer les devoirs qu’elles m’imposent. Je jure également de ne rien révéler ou utiliser de ce qui sera porté à ma connaissance à l’occasion de l’exercice de mes fonctions. » Outre un style ampoulé, aucune mention n’est faite de dévouement au bien public comme le comporte le serment d’un policier. On ne sait d’ailleurs pas à qui ces agents prêtent serment. Il est clair en revanche que la défense des citoyens n’entre pas dans le cadre de leurs missions.

Les modifications de nos institutions pour en arriver à cette situation remontent à l’arrivée au pouvoir de François Mitterrand et à celle de son ombre damnée, Jacques Attali. Tout un réseau, à travers l’appareil du parti socialiste, s’est constitué qui est à la manœuvre. Dans le domaine de la santé, la bande de Marisol Touraine, tous socialistes, de Véran à Salomon, l’illustre parfaitement, qui  s’est retrouvée aux commandes, au déclenchement du covid. En matière de sécurité civile, le si rebutant Préfet Lallement, un socialiste tendance chevènementiste, en est un autre exemple.

L’imbrication tortueuse de ses divers financements, le cloisonnement des décisions lors de sa création, le noyautage des donneurs d’ordre au plus haut niveau ont permis à cette police parallèle de voir le jour, police privée, s’il en est, à la solde de l’élite et qui n’a comme objectif que son service et non celui du peuple. Le flou juridique qui l’accompagne n’a été rendu possible que par la complicité de la Place Vendôme. De même que l’élite décide des plaintes auxquelles elle donne suite sur le plan judiciaire, elle se protège de troubles civils, pouvant compter le moment venu sur cet organe taillé à sa mesure pour faire barrage à toute insurrection, par le renseignement, par l’action préventive ou en dernier ressort par la force. Cette police pourra casser du manifestant, celui qu’on lui désignera comme tel, en toute impunité, en toute immunité, avec la violence dont elle sera capable sans le moindre scrupule. Loin d’un usage approprié de la force.

A l’opposé, une autre police, la nationale, se retrouve en crise non seulement à cause des problèmes de budget, des difficultés croissantes qu’elle rencontre sur le terrain mais aussi à cause de la réforme de la PJ qui a provoqué le renvoi de certaines fortes têtes, créant le malaise en son sein. La police nationale fait donc, après d’autres institutions, l’objet d’un affaiblissement qui la conduira à sa perte, tandis que se substituera à elle la police parallèle de l’Etat profond. Ce dernier déshabille Pierre pour habiller Paul et s’attacher une police à sa main. Pierre Jovanovic, dans l’un de ses ouvrages, rappelle le fait que la SA était devenue pour ainsi dire une milice parallèle, concurrente des services de Police de la République de Weimar. « Progressivement, dit-il, les SA d’Ernst Röhm […] remplaceront les unités de police du gouvernement de Weimar qui n’avait d’ailleurs plus les moyens de payer ses policiers. »

Mais tous les régimes dictatoriaux ont cru s’appuyer sur une telle police de régime, que ce soit l’Etat nazi avec la Gestapo ou l’Etat communiste avec la Stasi. L’Histoire a montré que ces polices, malgré leur efficacité, tôt ou tard, d’une façon ou d’une autre, sous le coup d’une force extérieure ou intérieure, ont très mal fini. Quand le peuple se met en mouvement, rien ne lui résiste, surtout pas une police qui focalisera la haine sur elle et sur ce qu’elle représente, un régime honni et sanguinaire.

Alors que l’Etat macronien rejette à l’extrême-droite toute velléité de milice de quartier suite à l’insécurité galopante dans le pays, soutenu en cela par une gauche bêlante et le plus souvent mondialiste, ce même Etat s’octroie le droit, dans le plus grand silence, de s’en constituer une qui soit dédiée à la protection de son élite. En attendant un soulèvement, il faut la dénoncer comme l’instrument qu’elle est, l’escadron de la mort en lequel elle ne manquera pas de se transformer, le bras armé du totalitarisme contre la population. Et comme les médias seront les derniers à le faire, les citoyens les mieux informés, comme Sylvie Charles envers laquelle nous sommes redevables pour les éléments qu’elle nous a apportés, doivent prendre les devants et instruire la population de ce qui se trame dans son dos.¾

 

Photo d'illustration : L'Eurogendfor

Totalitarisme CNAPS Eurogendfor