Eh oui, plus rien ne fonctionne, et pourtant les taux de prélèvement obligatoires n’ont jamais été aussi élevés. Alors on est en droit de se poser la question que pose Charles Gave au bord de l’apoplexie : « Où passe le pognon ?! » Au tableau, j’ajouterais que l’on n’a jamais eu une dette aussi astronomique, depuis 1975, date du dernier budget en équilibre. De plus, ce n’est certes pas en investissements que l’argent passe. Nous n’avons plus d’industrie ou presque. Nous n’aurons bientôt plus d’agriculture. Alors oui, où passe le pognon ?
« Qu’est-ce que vous faites de notre fric ? », s’égosille Charles Gave en revenant à la charge. « La première des choses que les français devraient demander, c’est un audit des dépenses de l’Etat.» Oui, si les institutions jouaient leur rôle. Alors en effet ce serait la première mesure à exiger, et celle-ci ferait illico tomber le gouvernement. Mais nous ne sommes plus en démocratie, qu’on se le dise une fois pour toutes. Réclamer un audit serait peine perdue.
Dire que, pendant ces quarante dernières années, jamais personne n’a posé les questions qui fâchent aux journalistes et autres économistes ! Notez qu’ils n’auraient pas répondu ou qu’ils auraient noyé le poisson, ou encore les fâcheux auraient été éconduits des studios. La première de ces questions qui me vient à l’esprit par sa simplicité et parce que je me la suis posée il y a longtemps, sans obtenir de réponse, est celle-là : « Qui détient notre dette ? » Il aura fallu le covid et la naissance d’une réinformation de masse pour que nous disposions enfin d’un début de réponse. Finalement, la question a été posée par des journalistes d’un air bonasse à Bruno Le Maire, qui l’a brillamment éludée en bredouillant. Le phénix de Bercy ne semble pas meilleur en ce domaine qu’il l’est en matière d’hectare. Même question à la porte-parole du gouvernement Prisca Thevenot, et même tergiversation de sa part, même bafouillage. Le comble pour une personne en charge de porter leur parole.
Le président de l’Institut des Libertés n’est pas la seule voix à tempêter. A propos de la dette, à sa façon, l’humoriste Naïm s’interroge aussi. 3000 milliards de dette, s’exclame-t-il, « je ne sais pas à qui on les doit ! » Et lui aussi hèle le Ministre de l’Economie Le Maire : « Bruno, où va l’argent ? » On attend la réponse de Bercy.
Le déficit public n’a jamais été aussi abyssal, nous plongeant dans les profondeurs du classement des pays européens, et pendant ce temps-là le ministre de l’Economie est occupé à des tâches bien plus sérieuses, écrire un énième livre porno ! Signe des temps.
Le LR Olivier Marleix, dans un point de presse à l’Assemblée Nationale, reprenant le travail d’investigation du sénateur Husson, a informé le pays que la macronie avait maquillé les comptes, car dès octobre dernier Bercy était alerté qu’il allait manquer 30 milliards. Et pourtant c’est sur cette base fallacieuse que le budget allait ensuite être présenté au parlement. Inutile de préciser que la supercherie avait pour but de ménager les agences de notation mais aussi de berner l’opinion publique en la laissant croire à une bonne gestion des comptes publics.
La vitesse à laquelle l’ensemble des services gérés par l’Etat se dégradent, Charles Gave les a énumérés pour nous, concurrence la vitesse à laquelle des dépenses inconsidérées ont creusé la dette. La dette de 3000 milliards est avant tout celle de l’Etat, donc de Macron et de ses gouvernements. Depuis son accession à la présidence, elle s’est accrue de 1000 milliards d’euros. Et pour l’essentiel elle provient des dettes contractées par l’Etat. Autrement dit des dettes qui sont de sa responsabilité car due à sa gestion. Lui et ceux qui ont donné quitus à sa politique depuis au moins 2017 en le faisant élire et réélire sont les seuls responsables. Une fois de plus, l’Etat infiltré par la caste macroniste doit être seul tenu responsable. Le peuple n’a pas eu son mot à dire sur la folle politique de dépense. Ni d’ailleurs aujourd’hui sur la folle politique d’austérité. Oh pardon, je voulais dire la folle politique d’économie de guerre. Du reste, lorsque le peuple est descendu dans la rue pour rejeter les mesures covid qui allaient grever le budget sans aucune justification, ce peuple a été vilipendé par la caste et ses médias. Voilà où nous aura mené leur quoi qu’il en coûte. Maintenant que l’on nous présente l’addition du covid, force est de constater que la note est salée. Elle s’élève à plus de 300 milliards. La faute à qui ! Aussi Xavier Azalbert de France-Soir demande des comptes sur cette formidable incurie. Qu’on se pose la question : « Comment ces fonds ont-ils été dépensés et surtout avec quel effet ? » Comment ont été dépensés ces 300 milliards ? On le sait, dans des «vaccins» inutiles et toxiques, dans des mesures de confinement accablantes pour l’économie, favorisant la destruction des petites entreprises (record des faillites de nos PME : 4870 en rythme annuel) et engraissant les grandes transnationales. Quant à l’effet obtenu, est-il besoin que je revienne dessus dans cet article ?