La valse des milliards

Le 30/03/2024

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A moins de se shooter à haute dose à BFM ou LCI, nous avons tous remarqué la chute vertigineuse de notre économie et la gabegie organisée par la pseudo-élite de ploutocrates à sa tête. « La police ne marche pas, proteste Charles Gave, la justice ne marche pas, l’armée ne marche pas, la diplomatie ne marche, la santé ne marche pas, l’école ne marche pas, et on n’a jamais eu des prélèvements sociaux aussi incroyables… Mais qu’est-ce qu’ils font du fric ?! »

Eh oui, plus rien ne fonctionne, et pourtant les taux de prélèvement obligatoires n’ont jamais été aussi élevés. Alors on est en droit de se poser la question que pose Charles Gave au bord de l’apoplexie : « Où passe le pognon ?! » Au tableau, j’ajouterais que l’on n’a jamais eu une dette aussi astronomique, depuis 1975, date du dernier budget en équilibre. De plus, ce n’est certes pas en investissements que l’argent passe. Nous n’avons plus d’industrie ou presque. Nous n’aurons bientôt plus d’agriculture. Alors oui, où passe le pognon ?

« Qu’est-ce que vous faites de notre fric ? », s’égosille Charles Gave en revenant à la charge. « La première des choses que les français devraient demander, c’est un audit des dépenses de l’Etat.» Oui, si les institutions jouaient leur rôle. Alors en effet ce serait la première mesure à exiger, et celle-ci ferait illico tomber le gouvernement. Mais nous ne sommes plus en démocratie, qu’on se le dise une fois pour toutes. Réclamer un audit serait peine perdue.

Dire que, pendant ces quarante dernières années, jamais personne n’a posé les questions qui fâchent aux journalistes et autres économistes ! Notez qu’ils n’auraient pas répondu ou qu’ils auraient noyé le poisson, ou encore les fâcheux auraient été éconduits des studios. La première de ces questions qui me vient à l’esprit par sa simplicité et parce que je me la suis posée il y a longtemps, sans obtenir de réponse, est celle-là : « Qui détient notre dette ? » Il aura fallu le covid et la naissance d’une réinformation de masse pour que nous disposions enfin d’un début de réponse. Finalement, la question a été posée par des journalistes d’un air bonasse à Bruno Le Maire, qui l’a brillamment éludée en bredouillant. Le phénix de Bercy ne semble pas meilleur en ce domaine qu’il l’est en matière d’hectare. Même question à la porte-parole du gouvernement Prisca Thevenot, et même tergiversation de sa part, même bafouillage. Le comble pour une personne en charge de porter leur parole.

Le président de l’Institut des Libertés n’est pas la seule voix à tempêter. A propos de la dette, à sa façon, l’humoriste Naïm s’interroge aussi. 3000 milliards de dette, s’exclame-t-il, « je ne sais pas à qui on les doit ! » Et lui aussi hèle le Ministre de l’Economie Le Maire : « Bruno, où va l’argent ? » On attend la réponse de Bercy.

Le déficit public n’a jamais été aussi abyssal, nous plongeant dans les profondeurs du classement des pays européens, et pendant ce temps-là le ministre de l’Economie est occupé à des tâches bien plus sérieuses, écrire un énième livre porno ! Signe des temps.

Le LR Olivier Marleix, dans un point de presse à l’Assemblée Nationale, reprenant le travail d’investigation du sénateur Husson, a informé le pays que la macronie avait maquillé les comptes, car dès octobre dernier Bercy était alerté qu’il allait manquer 30 milliards. Et pourtant c’est sur cette base fallacieuse que le budget allait ensuite être présenté au parlement. Inutile de préciser que la supercherie avait pour but de ménager les agences de notation mais aussi de berner l’opinion publique en la laissant croire à une bonne gestion des comptes publics.

La vitesse à laquelle l’ensemble des services gérés par l’Etat se dégradent, Charles Gave les a énumérés pour nous, concurrence la vitesse à laquelle des dépenses inconsidérées ont creusé la dette. La dette de 3000 milliards est avant tout celle de l’Etat, donc de Macron et de ses gouvernements. Depuis son accession à la présidence, elle s’est accrue de 1000 milliards d’euros. Et pour l’essentiel elle provient des dettes contractées par l’Etat. Autrement dit des dettes qui sont de sa responsabilité car due à sa gestion. Lui et ceux qui ont donné quitus à sa politique depuis au moins 2017 en le faisant élire et réélire sont les seuls responsables. Une fois de plus, l’Etat infiltré par la caste macroniste doit être seul tenu responsable. Le peuple n’a pas eu son mot à dire sur la folle politique de dépense. Ni d’ailleurs aujourd’hui sur la folle politique d’austérité. Oh pardon, je voulais dire la folle politique d’économie de guerre. Du reste, lorsque le peuple est descendu dans la rue pour rejeter les mesures covid qui allaient grever le budget sans aucune justification, ce peuple a été vilipendé par la caste et ses médias. Voilà où nous aura mené leur quoi qu’il en coûte. Maintenant que l’on nous présente l’addition du covid, force est de constater que la note est salée. Elle s’élève à plus de 300 milliards. La faute à qui ! Aussi Xavier Azalbert de France-Soir demande des comptes sur cette formidable incurie. Qu’on se pose la question : « Comment ces fonds ont-ils été dépensés et surtout avec quel effet ? » Comment ont été dépensés ces 300 milliards ? On le sait, dans des «vaccins» inutiles et toxiques, dans des mesures de confinement accablantes pour l’économie, favorisant la destruction des petites entreprises (record des faillites de nos PME : 4870 en rythme annuel) et engraissant les grandes transnationales. Quant à l’effet obtenu, est-il besoin que je revienne dessus dans cet article ?

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Pour sa part, Philippe Murer n’en revient pas de leur malveillance : « ils vont punir les chômeurs et les petites gens de leurs erreurs, écrit-il. Dégoutant. » A quoi fait-il référence ? Au fait qu’Attal s’en prenne à l’assurance-chômage, après avoir dilapidé les caisses de l’Etat et s’être servi au passage. Macron avait eu sa réforme de la casse sociale, celle des retraites, le paltoquet Attal veut la sienne, celle de l’assurance-chômage. Personne ne doit y échapper.

Les autosanctions ont aussi contribué à creuser la dette : 120 milliards d’euros pour financer les boucliers énergétiques. Donc, d’un côté la dette de la nation s’alourdit, d’un autre la marge dégagée par les producteurs, fournisseurs et négociants privés sur le marché de gros de l’électricité, selon Nicolas Meilhan, explose : 42,5 milliards d’euros pour la seule année 2023 ! Le pays s’appauvrit et les intérêts privés se servent scandaleusement. Rester dans le marché européen de l’électricité nous ruine donc, mais ce n’est pas perdu pour tous. Cela fait l’affaire des gros. Toute la politique énergétique placée sous le double sceau des sanctions contre la Russie et de la transition écologique accentue la paupérisation de l’Etat et des français.

Ajoutez à cela les mesures dispendieuses qui accompagnent l’immigration massive, les dépenses malavisées qui n’en finissent pas d’alimenter la corruption et la guerre en Ukraine, sorte de corne d’abondance new look pour se payer la Russie, et vous aurez mis le doigt sur l’origine de bien des maux actuels. Cette succession de coups portés à nos finances a fait exploser ce qui restait d’encore équilibré en France. Cette dernière ne sera bientôt plus qu’un vaste champ de ruines. Au passage, ils n’auront bientôt plus rien à réquisitionner. Last but non least, Macron profite de ses voyages à l’étranger pour lancer à la volée des liasses de billets : récemment au Brésil, il a lâché un milliard à Lula en faveur de l’Amazonie et de sa bioéconomie ! Les agriculteurs apprécieront le geste, eux qui ne peuvent même pas se contenter des miettes.

Et jusqu’à présent je n’ai pas pris en compte ce que nous coûte notre vassalisation à l’UE. Le chiffre net est de 15 milliards par an. Eh bien, c’est à peu de chose près (en fait 16 milliards) ce que l’UE de Von der Leyen aurait égaré, entendez détourné. Mais on ne devrait pas s’en formaliser, Von der Leyen est coutumière du fait. Elle a même égaré ses sms avec Bourla, la tête de linotte ! De Le Maire à Von der Leyen en passant par Moscovici et Breton, partout où ils passent, plus rien ne repousse. Ils braquent les peuples et les nations. Ils organisent le plus grand vol en bande organisée jamais réalisé. Pareils aux sauterelles du Livre de l’Exode qui dévorèrent les récoltes, fruit du labeur des égyptiens, ces gens-là mériteraient de figurer au nombre des plaies d’Egypte ! Les mondialistes ou la onzième plaie d’Egypte.

Le ministère de la Défense n’est pas non plus épargné par la gabegie, nous apprend le Canard Enchainé. Le drone anti-drone de Thales qui aurait dû équiper notre armée n’a, semble-t-il, été conçu que comme pompe à subventions. Il vient de faire la démonstration, devant le ministre Lecornu, de son incapacité à abattre des drones ennemis, ce pour quoi il était censé être fait. Et avec ça l’armée française devrait aller stopper l’armée de Poutine ?

Pendant longtemps les affaires d’argent, les détournements de fonds publics par les puissants notamment, ont scandalisé l’opinion publique. Les politiques, s’ils y étaient mêlés, le redoutaient. La crainte de provoquer une réaction insurrectionnelle les hantait. Aujourd’hui il semble que plus rien ne choque la France au point qu’elle accepte son pillage sans mot dire, d’un air contrit. Son consentement au saccage de ses finances et à son dépeçage, c’est aussi cela la décadence d’une nation. Une nation fatiguée de vivre, qui attend le coup de grâce !¾

 

Photo d'illustration : QuinceCreative de Pixabay

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