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La nef des fous

Le 15/07/2022

Dans Actualités

Tout va très bien madame la marquise, comme le chantaient en 1935 Ray Ventura et ses Collégiens. En France, tout va très bien, tout va très bien. Pourtant il faut, il faut que l’on vous dise, on déplore un  tout petit rien, un incident, une bêtise… la France est dans la mouise !

Gouvernée par un président caractériel, qui a plus de casseroles que la batterie de cuisine du Fouquet’s, la dernière en date étant le scandale Uber, qui partagerait sa vie en réalité avec un trans, qui finit de démanteler la France et ses fleurons industriels, son école, ses hôpitaux, qui n’a pas hésité à assigner à résidence son peuple sous le prétexte fallacieux de le protéger, qui a été assez pervers pour s’en réjouir en constatant le nombre d’idiots utiles qui ne cessent de porter un masque, marque de la soumission à son délire, qui a forcé à une pseudo vaccination dont il connaissait les dangers effroyables, la mort accessoirement, qui a semé la discorde dans son peuple, qui a torturé les enfants, qui a privé de leur emploi de nombreux soignants, qui s’entoure à mauvais escient de crapules dans son genre pour diriger le pays… vers le gouffre. Voilà le malin que la France a accepté de voir la gouverner. Mais à part ça, madame la marquise, tout va très bien madame, tout va très bien.

Presidents fossoyeurs

Cela n’est rien madame la marquise, cela n’est rien, tout va très bien. Pourtant il faut, il faut que je vous dise, on déplore un tout petit rien… que lui et ses semblables, les mondialistes, ont fomenté un complot bien réel, n’en déplaise à tous ceux qui regardent stupidement la télévision et gobent ses inepties, pour dévoyer la démocratie, la corrompre. Lui et ses semblables veulent l’extinction des états et des peuples. Tournez le regard vers le brave peuple hollandais en lutte contre son premier ministre Rutte et son obsession faussement écolo qui aboutira à la fin de l’agriculture et à la famine dans le pays. De cela les télévisions vendues ne parleront pas. Lui et ses semblables veulent aussi la guerre avec ceux qui leur résistent comme la Russie. La folie gagne un peu partout, sous la poussée de ces fondamentalistes. Ils disséminent le malheur comme d’autres sèment le blé. Toutes leurs décisions sont marquées du sceau de la déraison.

Une intervention du Pr Raoult m’a un jour interpellé par sa justesse et sa simplicité à la fois. C’était entre deux confinements. « A la fin, qu’est-ce qu’on va suggérer ?, rétorqua l’homme de science pris à partie par toute l’orthodoxie mondialiste. Que tout le monde reste enfermé toute sa vie parce qu’il y a des virus dehors ? Mais vous êtes tous fous. Vous êtes devenus tous cinglés. » Il avait mis le doigt sur la folie des hommes de pouvoir, Ariane Bilheran dirait leur délire paranoïaque. Il espérait par ses paroles de bon sens un électrochoc. Je l’espérais également. Mais tous ceux qui sortaient du rang étaient tellement stigmatisés par le rouleau compresseur médiatique et le conformisme maladif de la population que cela ne fit que le diaboliser un peu plus, et ses soutiens avec.

Medias ideologues delire

Le covid fut en effet le moment où nous vîmes les fous prendre ostensiblement les commandes. Tous affichèrent leur vrai profil de criminel que ce soit par leurs actes, que ce soit par leurs prises de position. Ils se rangent grosso modo en quatre catégories : les idéologues, les miliciens, les profiteurs de guerre et les serviteurs. J’emprunte cette taxinomie à notre philosophe préférée, en ces temps de totalitarisme débridé. Pour bien comprendre comment la machine totalitaire est entrée en action, sans quoi rien n’aurait pu se dérouler aussi aisément, nous donnerons quelques exemples.

Ecartons d’emblée le système politique dans son ensemble, largement corrompu, qui a œuvré pour le mondialisme génocidaire en toute connaissance de cause. Eux étaient les Goering de ce 4ème Reich. Nous allons plutôt parler du reste de la société civile, et passer les collaborateurs en revue.

D’abord, à tout seigneur tout honneur, il y a les idéologues, qui participent pleinement à la paranoïa de l’idéologie totalitaire. Les idéologues ont été recrutés afin d’inciter par tous les moyens à la propagation du délire paranoïaque. Evidemment, ils l’ont fait principalement au travers des médias. Ce furent des journalistes ou des intervenants, experts en tous genres et surtout en terrorisme exercé sur l’opinion publique. En vrac, évoquons les docteurs fous, les Marty, les Deray et autres Lacombe, les journalistes économiques ou politiques, les Lechypre ou les Toussaint. Eux ont eu à garder le saint des saints. Ils ont veillé à l’orthodoxie de l’idéologie covid. Le cas échéant, ils ont dû taper dur sur les hérétiques, fussent-ils les meilleurs scientifiques. Ils ont entretenu la psychose de masse. Jour après jour, ils ont lavé le cerveau des français qui ne s’aperçurent de rien et n’en sont d’ailleurs toujours pas revenus.

Les miliciens, de leur côté, ont veillé à la bonne application des mesures. Parmi eux, citons les directions des ARS, le Conseil de l’Ordre des médecins, la Haute Autorité de Santé, le Conseil scientifique bien évidemment avec son Torquemada d’opéra-bouffe, l’inepte Delfraissy, et puis le monsieur vaccination Alain Fisher jamais à court d’une contrevérité pour promouvoir son élixir de malheur. Cette liste n’est en rien exhaustive. L’article une fois terminé, je suis persuadé de trouver bien d’autres spécimens entrant dans cette catégorie.

Il y a ensuite les profiteurs de guerre. Ceux-là n’obéissent qu’à des intérêts bassement matérialistes. Mais à l’inverse de Schindler, ils n’auront jamais eu de remords. Mentionnons pour l’exemple les pharmaciens qui ont fait leur beurre avec la multiplication des tests antigéniques ou les médecins improvisés infirmiers qui ont vacciné à tour de bras, y trouvant une source confortable de revenus.

Pharmaciens profiteurs

Mais rien de tout cela n’aurait pu fonctionner sans une catégorie essentielle. Pour que la propagande tournât à plein régime, encore fallait-il que la masse soit guidée par les siens. Qu’elle constate que les siens participent joyeusement au délire et la convainc d’y participer à son tour. Ces serviteurs zélés, nous en connaissons tous autour de nous. Ce sont des dames respectables sous tout rapport qui ont vérifié consciencieusement les passes à l’entrée des restaurants, des fonctionnaires qui ont arrêté les sans-passes à l’entrée des médiathèques, des gros bras certains issus de l’immigration qui ont veillé à l’intégrité sanitaire de l’hôpital. Tous ont été de bons petits soldats du fascisme covidien. Ils vous diront qu’ils l’ont fait pour la bonne cause, la santé publique. Pour cela, ils auront dû oublier tout ce à quoi ils tenaient auparavant, la tolérance, la compassion envers son prochain, la liberté inaliénable de disposer de son corps, bref toutes ces valeurs humanistes ils les ont foulées aux pieds, n’obéissant qu’aux injonctions de la peur instillée par les idéologues. Ils ne voyaient plus le monde que par le truchement du délire covidien. Ils illustrent encore une fois ce qu’Hannah Arendt appelait l’affreuse banalité du mal.

Sébastien Brant écrit dans la nef des fous : « Mieux vaut rester laïc que de mal se conduire en étant dans les ordres ». Autrement dit, en termes contemporains, mieux vaut rester covidosceptique que de mal se conduire en embarquant dans le dogme covodiste. Pour ma part, je resterai laïc.

Il m’est arrivé il y a un an, en effet, qu’on me propose d’endosser l’habit d’un de ces serviteurs, à l’occasion d’une animation grand public organisée par un club d’astronomie. Les membres du club, qui me le proposèrent, ne virent pas ce qui me choquait. Vérifier les passes relevait pour eux d’un simple emploi, du style poinçonneur des lilas. Pourquoi s’en formaliser ? Ils ne voulurent pas savoir qu’en le faisant on participait ni plus ni moins à une entreprise de fanatisme qui n’avait rien à voir avec la science, cette science précisément à laquelle nous étions censés sensibiliser le public. Cela ne leur venait pas à l’esprit, tant la propagande de grand chemin les avait matraqués. La contradiction entre une science ouverte au débat, pléonasme, et le dogme sanitaire ne les effleurait pas. J’ai alors décliné leur proposition en leur expliquant le pourquoi et le comment, mais sans plus de succès. J’ai finalement quitté le club pour ne plus y revenir, laissant malgré moi la folie des petits marquis s’emparer de l’astronomie populaire. Mais à part cela, madame la marquise, tout va très bien, tout va très bien ! ¾

 

Photo d'illustration : extrait du tableau La Nef des fous de Jérôme Bosch

Ariane Bilheran Perversion Covid Totalitarisme Hannah Arendt