Son nous signifiait le nous de sa caste et pour lui inutile de préciser contre qui il était en guerre. Contre nous, le peuple. Depuis, beaucoup, dont je fais partie, sont sortis de leur torpeur. Nous avons cherché à comprendre ce qui nous tombait dessus. Nous avons alors révisé notre perception du monde. Et nous nous sommes évertués à comprendre pourquoi nous avions été aveuglés en toute bonne foi. Aussi, continuer à l’être après avoir été agressé, comme nous le sommes depuis deux ans, relèverait d’une désertion en rase campagne.
A propos de cet Etat profond, nous avons appris qu’il était tout bien pesé un conglomérat d’intérêts financiers aux visées géopolitiques. Ses forteresses se situaient à la City de Londres, à Wall Street et Washington DC, et peut-être même en Ukraine, à la lumière des derniers renseignements. Le Vatican a également été cité. Schématiquement, deux forces s’étaient disputées la suprématie de la gouvernance mondiale. L’une, historique et d’origine européenne, et l’autre basée aux Etats-Unis et qui, si l’on en croit les spécialistes ayant témoigné le premier jour du Grand Jury de Reiner Fullmich, a pris l’ascendant. Le nationalisme n'a rien avoir dans ces tensions,on s'en doute. En voulant cerner ces forces, je tombais invariablement sur un système dual dans lequel le Forum Economique Mondial de Davos semblait avoir la main mise sur l’Europe et une foultitude de pays de par le monde : l’Argentine, la Nouvelle-Zélande, l’Australie, le Canada, etc… L’autre composante, la branche américaine, avait pour fer de lance des hommes d’influence et de pouvoir comme les Bilderbergers, Soros, Gates et l’appareil politique, excepté le camp trumpiste. Je pense aux Bush, aux Clinton, à Obama, à Pelosi et aux générations montantes, en particulier démocrates. Sans parler des corps constitués, des nouveaux maîtres du monde, les GAFAM, et des médias…
Mais il me fallut réécrire ma copie, après avoir pris connaissance d’une enquête récente d’Unlimited Hangout, très documentée, du journaliste d’investigation Johnny Vedmore, qui révélait que le Forum Economique Mondial n’était pas l’idée de Klaus Schwab, mais était né d’un programme de Harvard, financé par la CIA et dirigé par Henry Kissinger. Au cours de ma jeunesse, j’avais gardé une image positive de l’homme, du secrétaire d’état et de l’instigateur de la diplomatie des petits pas au Moyen Orient. Cette démarche l’avait rendu sympathique, à l’époque, auprès de mon entourage familial. J’allais déchanter. La vérité était ailleurs, semblait-il.
Résumons les découvertes de Vedmore. Ses recherches dévoilent que le Forum Economique Mondial n’est nullement une création européenne, mais bien une émanation de la politique américaine des années 60, avec le concours de la CIA et du CFR (Council on Foreign Relations), une de ces officines qui ont formé les élites mondialistes. Au cours de ces années-là, des hommes d’influence, en tête desquels Henry Kissinger, ont recruté Klaus Schwab. L’Europe étant accusée d’être à l’origine d’un siècle de guerres sur le continent, leur but était d’initier une politique européenne stable. Pour autant, leur résolution d’assurer la domination de l’empire américain restait prioritaire. C’est dans ces circonstances que va naître le Forum Economique Mondial (FEM). Kissinger, alors professeur à l’université de Harvard, avait organisé un séminaire. On saura plus tard que les fonds provenaient de la CIA. Allait y participer le jeune Schwab, fils d’Eugen Schwab, un industriel qui eut comme fait d’armes pendant la seconde guerre mondiale de ne pas ménager ses efforts pour aider Hitler à se doter de la bombe atomique. Sur les conseils paternels, Klaus se rendit à Harvard, et attira bientôt l’attention de Kissinger. De retour en Europe, ses contacts noués à Harvard lui seront précieux au moment de créer le FEM.
John Kenneth Galbraith, un conseiller économique proche de Kennedy, fut l’un d’eux. Et le troisième mentor, après Kissinger et Galbraight, fut Herman Kahn. L’homme possédait une faculté d’anticipation indéniable. D’autant qu’il avait une profonde connaissance de l’évolution des avancées technologiques.