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L’œuvre au noir des sociétés secrètes

Le 22/09/2022

Dans Actualités

Qui dit société secrète dit Franc-maçonnerie pour les uns, Illuminati ou Bohemian Grove pour les autres, ce ne sont pas les sociétés secrètes qui manquent. Leur floraison ne date pas d’hier non plus. Il faut le reconnaître. Toutes exhalent cependant un parfum faisandé. Oh bien sûr leurs membres se défendront de toute mauvaise action. Au bas de l’échelle peut-être est-ce le cas, mais tout en haut leurs desseins sont souvent retors et machiavéliques. Le nombre de leurs personnalités impliquées dans les affaires du monde actuel est impressionnant, qui ont mis en péril leur peuple pour complaire à leur coterie et à ses préceptes.

Qui ignore désormais que la Franc-maçonnerie a infiltré les plus hauts sommets de l’Etat français, du personnel politique tous bords confondus, de Hollande à Mélenchon, et de la sphère financière ? Qui ignore que la maçonnerie a également noyauté la Royauté britannique ? Mais des liens de société à société se sont tissés aussi grâce à des relations croisées. Ainsi George H. W. Bush senior fut à la fois Chevalier de Malte, membre du Skull and Bones, du Bohemian Grove et a été fait Chevalier de la Grande Croix du très honorable Ordre du Bain par Elisabeth II. Accessoirement il était également franc-maçon.

Nulle question ici de témoigner des crimes commis au nom de telle ou telle société secrète, que ce soit à des fins politiques ou à des fins ésotériques. L’influence délétère et suspecte de la Franc-maçonnerie (en particulier celle dite spéculative) a été dévoilée à de nombreuses reprises. Eux essaieront de jouer les martyrs, c’est ainsi qu’ils ont toujours fait. D’ailleurs, de se dire persécutés encore et toujours leur permet de justifier le secret dont ils s’entourent depuis la nuit des temps. Il ne sera pas question non plus de développer le côté sataniste de beaucoup d’entre elles. Il demeure néanmoins indéniable. Toutes ont une façade respectable mais une arrière-cour sectaire. Toutes ont des motivations qui les amènent à établir un dedans et un dehors, et, pour accentuer l’appartenance ou pas à la secte, elles cultivent les symboles, les habits ornementaux, les paroles sacrées et scindent en deux l’humanité en définitive. Les hommes de la secte et ceux qui n’en sont pas. Les symboles seront une façon de se reconnaître, les habits donneront la distinction nécessaire aux membres frères. Et l’on dit que l’habit ne fait pas le moine ! La maxime n’a pas cours dans ces sociétés.

Leurs signes de reconnaissance sont une offense à l’universalisme : rituels d’un autre âge, rites initiatiques entre le grandiloquent et le grand-guignolesque, serments désuets, pratiques occultes, symboles énigmatiques, culte du secret, costumes de carnaval, reproduction, au moyen du système de loges et de degrés, d’une aristocratie qui fait bien rire lorsqu’on sait que celle-ci est truffée de socialistes qui ne cessent de seriner à leurs concitoyens l’égalité entre eux sans la pratiquer. Mais aussi gestes louches tel celui de mimer un égorgement au cas où il viendrait à son interlocuteur de ne pas respecter le secret de la confrérie. Quels sont donc ces secrets qui valent une sentence de mort alors que la loi républicaine l’a abolie ? Là encore cela va bien à un socialiste ou apparenté comme Attali de s’être fait surprendre à effectuer ce geste misérable et à jouer les bourreaux, lui qui a fait partie de l’entourage de Mitterrand à la belle époque de l’abolition de la peine de mort et qui a tant vanté la mesure ! Aucun secret ne vaut à mes yeux d’unir des hommes au-delà de deux. Sinon, ne sommes nous pas, de fait, en présence d’un complot, ici un complot contre la république puisque les lois de la secte semblent prévaloir sur les siennes ?

Attali geste maconnique coupe gorge

Image issue d'une émission du service public, fin 2008, montrant Jacques Attali esquissant le geste maçonnique de couper la gorge

Le très sélect Siècle qu’a dirigé Olivier Duhamel jusqu’à sa déchéance médiatique a été ainsi une succursale de la Franc-maçonnerie française. Ce club est resté comme par hasard très fermé et secret jusqu’à la révélation des turpitudes de son directeur. Et ce n’est pas cet article en date de mars 2008, dans Les échos, qui y a changé grand-chose. Les Echos ont donné la parole à certains de ses membres, qui  se sont défendus du fait que le créateur du Siècle, Georges Bérard-Quélin, membre influent du Grand Orient de France, en ait fait un club maçon. C’est juste un hasard, je suppose, que nombre de ses membres en aient fait partie. Ils disent que ce n’est pas un critère de recrutement, mais le recrutement devait être facilité, une fois les contacts établis au sein du club. Et du beau monde, il s’en pressait aux fastueux diners du Siècle ! L’article a ceci de complaisant qu’on en vient à se demander si son auteur ne fréquentait pas lui-même une loge. On y prétend que le seul objectif était le brassage des genres parce que des diners réunissaient des membres tirés au sort et qu’ainsi un chef d’orchestre pouvait se retrouver à la table d’un politologue. En réalité, s’ils avaient voulu un véritable brassage, il eut été préférable de faire se côtoyer un ouvrier et un gouverneur de la Banque de France. Mais, dans ce club, c’est l’entre soi. De même qu’il y a belle lurette que les vrais maçons ne fréquentent plus les bancs de la maçonnerie. Le brassage des politiques, hauts fonctionnaires, chefs d’entreprises, journalistes et intellectuels, tous triés sur le volet, n’a qu’un but, non avoué, souder le microcosme parisien de l’élite, déjà largement acquise à la maçonnerie. Tous sont de cette aristocratie qui ne dit pas son nom et qui cultive un occultisme en trompe-l’œil. Le Siècle finira de cimenter leur union, si la Franc-maçonnerie ne l’a pas déjà fait, sous les lambris dorés des restaurants de luxe. Et ce sont ces mêmes aristocrates qui viennent ensuite aliéner les français au nom de principes qu’ils foulent au pied, une fois en loge. Ils préfèreront toujours à la loi républicaine leur mystique devenue barbare pour qui a déjà écouté par exemple les serments des cérémonies d’initiation de la Franc-maçonnerie contemporaine. En voici d’ailleurs un extrait fort explicite : « Je m’engage sur l’honneur au silence le plus absolu sur tous les genres d’épreuve qu’on pourra me faire subir […] de ma propre et libre volonté, je jure solennellement sur les trois grandes lumières de la Franc-maçonnerie de ne jamais révéler aucun de ses secrets à qui n’a pas qualité pour les connaître […] je jure solennellement tout cela sans évasion, sans équivoque ou réserve mentale, sous peine, si je devais y manquer, d’avoir la langue arrachée et la gorge coupée. Je préfèrerais avoir la gorge coupée plutôt que de manquer à mon serment. »

Ceremonie initiation franc maconnerie

Saluons maintenant Guy Boulianne pour avoir remis au goût du jour, sur son blog, le fameux discours de JFK du 27 avril 1961. Nous l’avons déjà évoqué dans notre dénonciation du refus d’envisager les complots qui se trament encore à notre époque. Son passage concernant les sociétés secrètes va nous intéresser plus spécialement ici. Il est d’une force sans faille et d’une hauteur exceptionnelle. Nous le commenterons brièvement au fur et à mesure.

« Le mot même de secret, admoneste le jeune président, est répugnant dans une société libre et ouverte; et nous sommes, en tant que peuple, intrinsèquement et historiquement opposés aux sociétés secrètes, aux serments secrets et aux procédures secrètes. »

Le secret, dans le contexte d’une société libre et ouverte (rien à voir avec l’Open Society du sournois Soros), est effectivement odieux. Qu’on ne communique qu’à très peu d’intermédiaires le code du feu nucléaire et que celui-ci reste un secret d’Etat, je le veux bien. Que certaines données sensibles demeurent secrètes également, je le conçois encore. Un peu comme lorsqu’on ferme à clé sa demeure avant de sortir. Mais, en la circonstance, il ne s’agit pas de cela. Le secret des sociétés dites secrètes, réside précisément dans le complot auquel elles se livrent. Et c’est ce que déplore JFK. La trahison des sectes qui profitent de se couvrir du manteau du secret pour mieux attenter à la pérennité de la société libre et ouverte où elles ont prospéré doit nous être insupportable. Il a en tête bien sûr toutes les sociétés secrètes évoquées plus haut et toutes représentées aux Etats-Unis, de la Franc-maçonnerie au Skull and Bones. Les membres les plus élevés du Deep State de l’époque les fréquentaient déjà tout en occupant les postes les plus stratégiques. Je pense notamment à l’arriviste Lindon Johnson, lui aussi franc-maçon et dont l’assassinat de JFK constituera un tremplin pour son accès à la présidence jusqu’en 1969. Ces hommes étaient en mesure d’ourdir des complots, de fomenter des attentats sous faux drapeaux et de consolider dans l’ombre, au cœur de la chaîne de commandement, leur pouvoir au détriment du peuple américain.

« Nous avons décidé il y a longtemps que les dangers d’une dissimulation excessive et injustifiée de faits pertinents l’emportaient de loin sur les dangers qui sont invoqués pour la justifier. »  

Autoriser ces sociétés à dissimuler, dit-il encore, est un bien plus grand danger pour un pays libre et ouvert que le danger que ce pays ferait courir à ces sociétés. La Franc-maçonnerie prétexte que le secret la protège de la persécution. Mais c’est un sophisme. Pour la bonne raison qu’un pays libre et ouvert ne persécute pas. Ses lois l’en empêchent. En revanche, nous voyons aujourd’hui tous les dangers qu’il y a à laisser des personnes nuisibles et haut placées se concentrer dans le plus grand secret et comploter contre la liberté des peuples et leur droit inaliénable à disposer d’eux-mêmes.

« Et il y a un très grave danger qu’un besoin annoncé de sécurité accrue soit saisi par ceux qui sont soucieux d’en étendre le sens jusqu’aux limites mêmes de la censure et de la dissimulation officielles. »

Ici JFK est quasiment visionnaire. Il craint sans le cacher une situation qui correspond trait pour trait au sinistre épisode covid. Soi-disant pour nous sécuriser, pour protéger la santé de chacun, comme si nos gouvernements avaient ce souci, mais c’est leur prétexte, ils empiètent gravement sur nos libertés, ils dissimulent leur politique avec des conseils de défense top secret, ils censurent l’argumentation des non-alignés... Tout ce que JFK avait redouté.

«  Ce que je n’ai pas l’intention de permettre dans la mesure où c’est sous mon contrôle. Et aucun responsable de mon administration, qu’il soit de rang élevé ou inférieur, civil ou militaire, ne devrait interpréter mes paroles ici ce soir comme une excuse pour censurer l’actualité, étouffer la dissidence, dissimuler nos erreurs ou dissimuler à la presse et au public les faits qu’ils méritent de connaître. »

Le 35ème président des Etats-Unis n’avait donc pas l’intention de permettre de tels agissements de la part du complexe militaro-industriel. Il était conscient de cette grave épée de Damoclès au point de dévoiler dès le début de son mandat la menace devant l’association des Editeurs. Il l’a payé de sa vie, à n’en pas douter. Il soupçonnait manifestement que dans sa propre administration des éléments jouant double jeu pouvaient le trahir et mettre à mal sa profession de foi de transparence et de loyauté envers le peuple. Il savait que la classe politique, le Pentagone ou la CIA hébergeaient des traitres à la nation qui avaient fait vœu, sous le sceau du secret, de servir leur société secrète et de trahir la nation américaine pour des intérêts privés en dissimulant des faits, en étouffant la vérité et en censurant leurs accusateurs. Il savait tout cela, et il en est mort pour l’avoir dénoncé au grand jour. On commence seulement, dans le grand public, à le comprendre.

Au-delà de ces clubs secrets tellement liés les uns aux autres par leurs plus hauts membres, au-delà de leur goût du secret et d’une nette tendance à placer leur mysticisme au-dessus de tout, il y a le fait qu’ils forment un grand club de privilégiés, dont vous et moi ne faisons pas partie, qui s’estiment être des créatures supérieures. En Franc-maçonnerie, le secret est au service des plus hauts grades qui sont censés avoir la pleine connaissance des choses et la compréhension des symboles qui va avec. Cet ordonnancement n’est ni plus ni moins qu’un système de castes dont l’appartenance dépend du bon vouloir d’une hiérarchie aux buts obscurs, comme celui, désormais connu, de vouloir la chute de l’Eglise. Comment admettre que des hommes, qui invoquent le progrès à tout bout de champ, puissent se soumettre de gré à ces rites archaïques et à ces projets fourbes, qui nient les principes démocratiques les plus élémentaires !

Au cours de mon existence, si j’ai apprécié de me réclamer d’une société savante, de celles nées au XIXème siècle et qui ne distinguent pas leurs membres entre eux ni des autres, j’ai toujours rejeté avec fierté l’idée d’appartenir à une société secrète. Un jour, l’on m’a proposé à demi-mots de rentrer chez les francs-maçons. De devenir moi-même un initié. Outre que je fus très étonné de la personne qui me le proposait, j’ai immédiatement décliné son offre, sachant combien tous ces codes et ces secrets étaient non seulement contre ma nature, mais aussi contre nature pour tout honnête homme qui se respecte.¾

 

Photo d'illustration : symboles maçonniques

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