L’ère des secrets

Le 21/02/2023

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On ne combat pas un ennemi sans apprendre d’abord à le connaître. Depuis trois ans, je m’efforce de savoir ce que j’ai ignoré pendant tant d’années du fait de ma confiance aveugle dans le système médiatique ou dans le système universitaire. La réinformation au moyen des réseaux sociaux m’aura beaucoup aidé à y voir plus clair sur les projets des ploutocrates qui sont aux manettes depuis cent ans au moins. Notamment grâce à de multiples données qui avaient été jusque-là soigneusement mises sous le boisseau. Grâce aussi à des épisodes cruciaux de notre histoire qu’il m’a fallu revisiter à la lumière d’informations inédites qui ont bouleversé ma vision des choses.

Des écrivains, des chercheurs, des historiens que l’establishment a pris la peine de marginaliser avaient ouvert la voie depuis longtemps. Ce n’était pas faute de leur part de nous avertir. Mais le barrage systématique du système, surtout avant l’ère d’internet, avait une efficacité redoutable pour dissimuler les arrière-pensées et les actes des conspirateurs. On a eu l’occasion de parler de ces précurseurs comme Ralph Epperson. Maintenant, j’aimerais en venir aux renseignements que l’ancien agent du MI6, John Coleman, a confiés il y a trente ans à ses lecteurs. L’homme a dû se dire à l’époque qu’il prêchait un peu dans le désert. Aujourd’hui, on le lit avec effarement. D’une part pour sa lucidité précoce, peut-être parce que, justement, en tant qu’agent du renseignement, il avait des connaissances qui échappaient au citoyen ordinaire, d’autre part pour l’éclairage apporté sur de nombreuses affaires insolubles.

John coleman

L'ex-agent du SIS John Coleman

Coleman a cerné parfaitement le problème dans l’un de ses ouvrages paru en 1993 et auquel nous allons nous référer, La hiérarchie des conspirateurs Histoire du Comité des 300. Nous sommes manipulés, proclame-t-il, par des hommes sans scrupules sans jamais nous en rendre compte. [Nos] dirigeants ont pris [un malin] plaisir à diriger les choses depuis les coulisses. L’homme a toujours ressenti le besoin de dominer sans être détecté, et ce désir n’a jamais été aussi répandu qu’à l’époque moderne. Si ce n’était pas le cas, pourquoi ce besoin de sociétés secrètes ?

C’est alors qu’il pose la question clé. Qui est l’ennemi ? Pour y répondre sans détour. L’ennemi n’est pas un « ils » sans visage. L’ennemi est clairement identifiable comme étant le Comité des 300, le Club de Rome, l’OTAN et toutes ses organisations affiliées, les groupes de réflexion et les instituts de recherche contrôlés par l’Institut Tavistock. L’Institut Tavistock et ses succursales se sont chargés de tout ce qui relevait de l’ingénierie sociale, en particulier forger l’opinion publique. Quant aux sociétés secrètes comme les Skull & Bones, elles font partie d’une chaîne de commandement et de contrôle qui passe par le Club de Rome, l’OTAN, la RIIA (Royal Institute of International Affairs) et, enfin, par la hiérarchie des conspirateurs, le Comité des 300. Le Comité des 300 avec son « aristocratie » de l’establishment libéral de la côte Est, ses banques, ses compagnies d’assurance, ses sociétés géantes, ses fondations, ses réseaux de communication, présidé par une hiérarchie de conspirateurs, voilà l’ennemi !

C’est ce Comité des 300 qui a établi des réseaux de contrôle et des mécanismes bien plus contraignants que tout ce qui a jamais été vu dans ce monde. Ainsi, dans l’optique d’un contrôle total sur les masses à l’horizon des années 2000, il a planifié dès 1953 ses politiques postindustrielles à croissance zéro, aujourd’hui en plein essor. Trente ans plus tard, on ne peut guère donner tort à Coleman, tant le lavage de cerveaux écologiste et la désindustrialisation des pays occidentaux sont allés bon train. Pour l’exemple, les français se rappelleront comment sous Mitterrand la sidérurgie française a été démantelée à toute vapeur.

Le plus grand danger, reconnait l’ancien membre du Secret Intelligence Service, vient de la masse de traitres qui se trouvent parmi nous. Le problème est que [nos gouvernements font] partie du problème, de la conspiration. En 2020, nous les avons clairement vus à l’œuvre pendant le covid. Ces ennemis sont les serviteurs du Comité des 300 qui occupent des postes élevés au sein de notre structure gouvernementale. Ce que disait Coleman pour les Etats-Unis s’applique maintenant aussi à la France et à l’Europe. Notre république des Etats-Unis d’Amérique, autrefois fière, n’est plus qu’une série d’organisations criminelles de façade, ce qui, comme l’histoire le montre, est toujours le début du totalitarisme. Si le totalitarisme avait pris racine en 1993 en Amérique, convenons qu’il s’est dorénavant implanté partout en occident.

Néanmoins, l’ex-agent remarque que cette vérité est difficile à accepter et à apprécier, car il n’y a rien eu de soudain dans ces événements. Les choses se sont produites progressivement, laissant l’impression qu’elles étaient le résultat d’une évolution spontanée de nos sociétés et d’une mondialisation galopante inéluctable.

Pour inciter à le croire, les médias, branche armée dans la guerre psychologique qui nous a été livrée, ont tenu leur rôle. Très tôt des journaux comme le New York Times et le Washington Post [étaient] sous le contrôle du Comité des 300. Coleman n’a aucune pitié envers eux. Il les qualifie de chacals. Le président Jefferson a dit un jour qu’ils plaignaient ceux qui pensaient savoir ce qui se passait en lisant le journal. A l’heure actuelle, plaignons ceux qui pensent être informés en regardant la télévision. De toutes les façons, plus personne ne lit le journal. Depuis les révélations de Tucker Carlson sur Bob Woodward, le faux journaliste et vrai espion du Washington Post, on sait que l’affaire du Watergate n’a été qu’un traquenard. Et que les médias n’ont pas pour mission de nous informer.

Coleman satisfera aussi la saine curiosité de son lecteur en fournissant la liste des membres de ce Comité jusqu’en 1993. On y retrouve des noms bien connus, les dynasties Rockefeller, Rothschild, mais aussi des présidents US et d’autres nations, de Bush ou Carter à Mitterrand en passant la Reine d’Angleterre, Elisabeth II, ainsi que de grand noms de familles richissimes dont des familles royales européennes et des familles de la haute finance. Mais au-delà de ces personnalités, ce qui stupéfie c’est la profusion de grandes agences, de groupes et de think tanks dont la vocation reste la même, servir l’objectif de l’ordre mondial unique : CFR, Trilatérale, Bilderberg et toutes les grandes institutions internationales jusqu’à Interpol. Coleman s’attachera surtout à révéler dans cet ouvrage certaines interventions subversives du Club de Rome, une organisation de façade conspiratrice, un alliage entre les financiers anglo-américains et les anciennes familles de la noblesse noire d’Europe. L’intitulé de tous ces clubs et instituts partenaires n’a en général rien à voir avec ce qui s’y trame. Leurs qualificatifs ne sont qu’une façade pour rendre l’instrumentalisation présentable. Le film de Polanski, Ghost Writer, évoque précisément ces montages alambiqués à partir de sociétés et fondations diverses dans le seul but d’obtenir la tête d’un politique. Personne, à la sortie du film en 2010, n’a traité Polanski de complotiste, que je sache. Bien au contraire. Il a été loué.

Sur quelques cas particuliers, je voudrais laisser entrevoir combien nous avons été menés en bateau. Il s’agit d’événements antérieurs à 1993 mais qui parleront aux plus âgés d’entre nous et à tous ceux férus d’histoire contemporaine. Je ne ferai ici que reproduire le compte rendu de Coleman. Mais il doit nous faire réfléchir à plus d’un titre. L’auteur n’a rien d’un plaisantin et ses sources non plus.

Débutons par l’incident à la centrale nucléaire de Three Mile Island (Pennsylvanie) en 1979. C’est un modèle du genre. Créée trois jours plus tard, la FEMA (Federal Emergency Management Agency) allait gérer la situation. Qualifié d’« accident »  par les médias hystériques, il ne s’agissait pas d’un accident, mais d’un test de crise délibérément conçu pour la FEMA. Un avantage supplémentaire a été la peur et l’hystérie créées par les médias qui ont poussé les gens à fuir la zone, alors qu’en fait ils n’avaient jamais été en danger. Cela a été considéré comme un succès par la FEMA […] Three Mile Island est devenu le point de ralliement des « environnementalistes », un groupe hautement financé et contrôlé par l’Aspen Institute, au nom du Club de Rome. La couverture médiatique a été assurée gratuitement par William Paley, fondateur de la télévision CBS, un ancien agent des services secrets britanniques. Voyez comment, dans ce qui semble être une manipulation à grande échelle, tous les acteurs ont joué leur rôle avec brio, sous la baguette d’un seul metteur en scène : la FEMA, une création du Club de Rome, CBS dont le patron s’est chargé du battage médiatique à titre gracieux, l’Aspen Institute qui mobilisa ses troupes d’écologistes, à l’initiative du Club de Rome également. Enfin Paley a été, durant la seconde guerre mondiale, ça ne s’invente pas, chef adjoint de la cellule de guerre psychologique à l’Office de l’information de guerre US. Comme Woodward pour torpiller Nixon, Paley venait des services secrets et actionna le levier médiatique à la demande, dans son cas pour couvrir un simulacre d’accident nucléaire et jeter le discrédit sur la filière. La boucle est bouclée. Les militants écolos et le public seront les dindons de la farce. Ils auront cru à un Tchernobyl avant l’heure. Les autres parties n’auront fait qu’interpréter une tragicomédie dont le script était signé le Club de Rome. Le but, déprécier le nucléaire dans une perspective postindustrielle à croissance zéro.

Cbs three mile island 1979

Coleman ne s’arrête pas en si bon chemin. Il évoque aussi la mort de Grace de Monaco. Laissons-lui la parole. La famille Grimaldi est dans le domaine de la contrebande de drogue depuis des siècles. Parce que le Prince Rainier est devenu gourmand et a commencé à faire de gros profits, et qu’il ne s’est pas arrêté après trois avertissements, sa femme, la princesse Grace, a été assassinée dans un « accident » de voiture. Rainier a sous-estimé le pouvoir du Comité dont il était membre. Coleman explique ensuite que le réservoir du liquide de frein de la Rover de Grace avait été trafiqué. Après plusieurs virages en épingle à cheveux, elle passa par-dessus un mur de pierre, heurtant le sol cinquante pieds plus bas. Les agents du Comité des 300 ont tout fait pour dissimuler la vérité sur le meurtre de la princesse Grace. Comme pour la Lincoln de JFK, il fut interdit à quiconque d’examiner la Rover. Un certain nombre d’indices font penser que le Comité Monte-Carlo et la loge P2 ont été les donneurs d’ordre pour exécuter Grace, le 14 septembre 1982.

Des exécutions commanditées par le Comité, il y en eut d’autres. Le premier ministre italien Aldo Moro en a été la victime, semble-t-il. Il était l’un des dirigeants qui se sont opposés à la politique de croissance zéro et aux réductions démographiques prévues pour son pays, s’attirant ainsi les foudres du Club de Rome […] Dans un tribunal de Rome, le 10 novembre 1982, un ami proche de Moro a témoigné que l’ancien premier ministre avait été menacé par un agent du RIIA, également membre du Comité des 300, alors qu’il était encore secrétaire d’Etat américain. Il s’agissait d’Henry Kissinger. Il avait menacé Aldo Moro sur l’ordre exprès du Club de Rome. Le proche de Moro était Gorrado Guerzoni. Son témoignage passa à la télévision et à la radio. Ce fut une bombe. Mais, souligne Coleman, aucun de ces deux parangons de vertu que sont le New York Times et le Washington Post n’écrivit une seule ligne sur son témoignage ! Moro a été enlevé par les Brigades rouges en 1978 et il a ensuite été brutalement abattu. C’est au cours du procès des membres des Brigades rouges que plusieurs d’entre eux ont témoigné du fait qu’ils étaient au courant de l’implication de hauts responsables américains dans le complot visant à tuer Moro. Cette fois les dindons de la farce furent ces gredins de gauchistes des Brigades rouges qui avaient été manipulés par ces gredins d’ultra-capitalistes du Comité.

Aldo moro

Aldo Moro

Le Comité fait également dans la géopolitique en dehors du bloc de l’ouest et y excelle. Coleman en veut pour preuve l’exemple polonais. Nous étions en 1980. La Pologne appartenait encore au glacis soviétique. Coleman dévoile de but en blanc que le mouvement « Solidarité » [était en fait] une création de Zbigniew Brzezinski, un membre du Comité des 300, qui a choisi le nom du « syndicat » et sélectionné ses responsables et organisateurs. Solidarnosc n’[était] pas un mouvement « syndical », bien que les ouvriers des chantiers navals de Gdansk aient été utilisés pour le lancer, mais plutôt une organisation politique de haut niveau, créée pour apporter des changements forcés en vue de l’avènement du gouvernement unique. Brzezinski, premier directeur de la Commission Trilatérale, était alors le conseiller aux affaires étrangères d’un autre protagoniste du Deep State, le président Jimmy Carter. Le contrôle des masses ne cessera d’être le dada de Brzezinski. Lech Walesa, figure historique du mouvement, a-t-il lui aussi été manipulé dans l’opération ? Au passage, ce fourbe de Brzezinski avait songé à la nécessité d’un affrontement américano-russe en Ukraine dès 1997, date de parution de son livre Le Grand Echiquier, nous apprend Michel Collon lors d’une interview à Valeurs Actuelles. Décidément, comploter était chez lui une seconde nature.

Que tout cela soit véridique ou à moitié seulement, voyez à quel point il faudra impérativement réécrire les livres d’histoire et balayer devant la porte des journalistes de connivence. L’ère des secrets est aujourd’hui révolue pour le mondialisme. Ils en ont usé et abusé. Nous ne marchons plus. Même le tremblement de terre en Turquie est suspecté, de manière officielle, d’être un sale coup de la géo-ingénierie globaliste.

Mais qu’en est-il de leurs opposants ? Il est très envisageable que des forces hostiles se soient organisées dans l’ombre depuis des années (cela pourrait remonter à la présidence de JFK) pour contrer, le moment venu, leur domination. Retourner contre eux leur propre stratégie de camouflage.

On ne me fera pas croire que Trump, leur ennemi mortel, a pu arriver au pouvoir en 2016 sans que l’armée, du moins une partie d’entre elle, lui ait prêté main forte. Un groupe de généraux avait la ferme intention de fomenter un coup d’Etat contre Obama, comme l’a révélé en 2018 l’auteur à succès, le Dr Jerome Corsi. Ces militaires ont changé finalement leur fusil d’épaule. Ils ont recruté Donald Trump et ont opté pour une voie plus légaliste. La stupeur qui s’est lue sur les visages démocrates en novembre 2016 atteste de leur incompréhension à s’être fait déposséder du pouvoir, eux qui pensaient contrôler le résultat de l’élection présidentielle par une fraude maîtrisée. Or, si le camp patriote a réussi à surmonter la fraude en 2016, nul doute qu’il aurait pu le faire en 2020. S’il ne l’a pas fait, c’est qu’un plan de démolition contrôlée de l’Etat profond était en cours, orchestré depuis les coulisses. Ce qui expliquerait bien des événements récents non élucidés. L’Etat profond serait ainsi pris à son propre piège, ne pouvant dénoncer son ennemi de l’ombre sans s’exposer lui-même. Pendant tant d’années il a manigancé et a tué sans qu’on n’en sache rien. Les hommes politiques le savaient, qui nous ont trahis. On a ainsi le témoignage de François Fillon fait à Philippe De Villiers et crachant le morceau sur les réels détenteurs du pouvoir. Cette fois, à son insu, les patriotes sont peut-être à la manœuvre avec ce qu’on appelle l’opération d’Intelligence Q. L’Alliance pourrait les manipuler en secret comme eux l’ont fait avec nous. Eux nous ont laissés croire que nous étions en démocratie pour mieux nous subjuguer le moment venu avec le covid et nous mener une guerre de tranchée. En écho, l’Alliance les a peut-être laissés croire qu’ils n’avaient pas d’opposition organisée, pour mieux les crucifier plus tard. Allez savoir. Trop d’inconnues nous empêchent de nous prononcer.

Jadis beaucoup d’événements restaient inexplicables, des assassinats ou des révolutions de couleur. Aujourd’hui beaucoup sont mis en lumière, si on veut bien creuser la piste du mondialisme et de son Comité des 300, tête pensante du complot. Mais certains demeurent inexplicables, comme l’arrêt brutal de l’opération covid. Il se trouvera bien une explication lorsque la mère des batailles aura pris fin et que le mondialisme sera à terre, son cadavre encore fumant. Je ne crois pas que ce soit notre résistance de 2020 à 2022 ni nos manifestations répétées qui ont eu raison des covidistes. Des causes plus obscures que notre combat pour la vérité ont dû à mon avis intervenir. Elles apparaitront, je suppose, lorsque nous serons sortis de l’ère de tous les secrets.¾

 

Photo d'illustration : la cupidité de Rainier coûtera la vie à Grace

Secret John Coleman Comité des 300 Club de Rome Grace de Monaco