On constate que ses raisons sont dès le départ d’ordre méthodologique. Ce scientifique, qui ne cherche a priori rien d’autre qu’exercer son métier, nous confie qu’il n’y a rien de scientifique à procéder comme le fait le GIEC. Ses membres ont dévoyé la Science dans un but bien précis, comme on l’apprendra plus tard. Mais la question n’est pas là. La question est que, pour assouvir les buts recherchés, certains scientifiques sont prêts à fausser leurs outils et faire dire n’importe quoi à leur discipline. Combien de fois dans ma carrière ai-je dit à mes élèves de ne pas additionner des torchons et des serviettes ! Ce n’est pas pour apprendre maintenant que les prétendus spécialistes en charge du climat en font tout autant.
D’abord est-ce que la Terre se réchauffe ? Non, on n’en sait rien, poursuit le regretté Marcel Leroux. La question à se poser c’est pourquoi y-a-t-il des régions qui se réchauffent et des régions qui se refroidissent. Si on ne se pose pas ce genre de question, on ne fait pas de la météorologie, de la climatologie, on fait n’importe quoi, surtout de la climatologie people […] Si on parle de causes [du changement climatique], on peut faire l’inventaire des causes, mais par contre dire que le gaz carbonique est à l’origine des variations climatiques c’est encore une nouveauté sans fondement. Après avoir soutenu que politiques, écologistes et journalistes sont le plus souvent ignares en matière scientifique, notamment en climatologie, il en vient à répéter un point crucial, parfaitement établi, à savoir que c’est la température qui fait varier le taux de gaz carbonique et non l’inverse, comme on veut nous le faire croire ! Subtilité que les climatolâtres n’ont pas saisie apparemment. Le CO2 fait varier la température c’est ce que nous dit le GIEC. La nature, elle, répond : c’est la température qui varie d’abord et le CO2 ensuite. Voilà comment l’effet devient la cause et vice versa dans le cerveau de ces individus. Ils dénaturent sans scrupule la Science, la falsifient par petites touches auxquelles le public n’entend goutte. Le climat ne sera pas ce que nous annoncent les modèles, insiste Leroux. Vous aurez remarqué que modéliser est devenu le passe-temps de la Science de pouvoir. On l’apercevra encore un peu plus loin, lorsqu’on traitera du covid. Cet outil est souvent brandi à mauvais escient par les officiels de la Science, sachant que leurs modélisations découlent de théories et/ou d’hypothèses fallacieuses. Ce qui ne les empêche pas d’accuser sans relâche leurs contradicteurs de théoriciens du complot. Pour le coup je dirais que ce sont eux qui méritent cette appellation qui se veut infâme. D’une part parce que ce sont des adeptes des fausses théories et d’autre part parce qu’ils apportent leur concours à un réel complot. Mais avançons.
Il est impossible de prévoir au delà d’une dizaine de jours, prévoir un trimestre évidemment ça n’a aucune valeur et prévoir 50 ans ou 100 ans à l’avance alors là c’est carrément de l’astrologie ! […] D’ailleurs personne ne nous a fait la démonstration pour nous montrer comment le CO2 intervenait dans la marche des perturbations. C’est ça qui est intéressant, que quelqu’un nous dise là, là juste à cet endroit-là, c’est le CO2 qui intervient. Personne ne l’a fait. C’est impossible à faire.
Marcel Leroux termine l’entretien en avouant sa défiance vis-à-vis de l’Académie des Sciences, qu’il a accusée de ne pas faire le travail pour lequel elle avait été créée. En quinze ans, on ne peut pas dire qu’elle ait varié dans son attitude ni qu’elle se soit libérée de la tutelle politique. Une prise en otage de la Science, c’est cela aussi ce à quoi nous assistons. Marcel Leroux pensait qu’elle commençait à changer son fusil d’épaule. Ce fut malheureusement un feu de paille.
Nous aurions dû, dès cette époque, ne pas renoncer à affronter les faussaires, ne rien laisser passer de l’escroquerie intellectuelle. Nous n’aurions jamais vécu alors l’épisode covid. Car, on va le voir, les mêmes pratiques frauduleuses, à une échelle incommensurable, vont s’exercer pour détourner la Science, là encore, à l’avantage des donneurs d’ordre et de leurs faux experts.¾
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