Frauder, censurer et dissimuler : l’art de gouverner en « démocratie » (II)

Le 22/04/2024

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Un peuple, prêt à céder ses libertés à un pouvoir pour une plus grande sécurité, non seulement finira par les perdre, mais encore devra-t-il renoncer à sa sécurité, à la merci qu’il sera des uns et des autres. L’exemple de nos sociétés sous l’emprise mondialiste l’illustre parfaitement. Que les peuples acceptent de se voir rogner leurs libertés, liberté de pensée et liberté d’expression en particulier, et ce signe de faiblesse confortera les oligarchies dans leur agenda. L’immigration débridée redoublera dans ces conditions. Le résultat, on le connait tous, sera une explosion de la délinquance et une perte irréversible de notre sécurité, désarmés que nous serons entre la violence de rue et la répression policière.

C’est dans ce schéma diabolique contre les peuples autochtones que s’inscrivent les mondialistes. Le remplacement de ces peuples jugés peu malléables devant faciliter leur ascendant sur l’humanité. Aussi, jaloux de leur puissance, ils poussent à la censure comme jamais. Ce début d’année 2024 a connu une recrudescence de mesures législatives pour bâillonner la parole. Le journalisme n’étant plus qu’une scénarisation de la politique et de la pure propagande pro-gouvernementale, le débat ne trouve plus à s’exprimer qu’en ligne ou dans le cercle des relations privées. Et c’est sur ce terrain que la censure s’exerce désormais. Revenons d’abord sur les faits pour mieux réaliser la dimension de l’attaque.

12 février 2024 : sur la base d’un rapport de l’agence gouvernementale Viginum, une vingtaine de chaînes d’information sur Telegram sont fermées, au motif qu’elles seraient pro-russes.

13 février 2024 : le Conseil d’Etat enjoint à l’Arcom de mieux contrôler l’orientation idéologique de Cnews. Autrement formulé, sa ligne trop droitière ne convient pas à ces messieurs.

14 février 2024 : l’Assemblée Nationale rétablit le fameux article 4 liberticide de la loi « dérives sectaires », qui vise à proscrire « les opinions dissidentes en médecine ».

17 février 2024 : entrée en vigueur du DSA, la loi européenne portée par Thierry Breton, commissaire à la censure sur les réseaux sociaux, dont l’objectif est d’interdire tout débat scientifique. Il faut dire que les réseaux sociaux ont montré leur efficacité en tant que caisse de résonnance de la parole alternative.

6 mars 2024 : un projet de loi est voté en première lecture soi-disant pour renforcer la lutte contre le racisme et l’antisémitisme. Toutefois cette loi, perverse dans sa formulation, va jusqu’à recourir à la délation pour poursuivre les auteurs de propos tendancieux tenus en privé. Ce avec la création de nouveaux délits comme le délit d’apologie non publique des crimes de guerre ou autres crimes, qui peut être puni d’un an de prison et 45000 euros d’amende. Egalement le délit de contestation non publique d’un crime contre l’humanité. Sont prévus notamment à l’encontre des « délinquants » des stages de citoyenneté, sorte de camps de rééducation à la mode mondialiste. Ainsi toute personne à qui aurait échappé une petite plaisanterie en privé pouvant être interprétée comme souverainiste, raciste, homophobe, handiphobe, islamophobe ou transphobe pourra être dénoncée et traduite en correctionnelle. Voilà revenu le bon temps de la délation institutionnalisée ! La dernière fois, c’était en 40. Même la sphère privée n’est donc plus épargnée. C’est d’ailleurs à cela qu’on distingue un régime totalitaire des autres. La façade publique ne lui suffit pas. Il s’immisce dans la vie privée avec une morbide délectation. Le totalitarisme est aux autres régimes ce que le voyeur est aux personnes saines. Au fait, y aurait-il par hasard un juriste dans la salle pour dénoncer ce texte inique ?

10 avril 2024 : la loi SREN revient à l’Assemblée Nationale pour y être adoptée après l’avoir été le 2 avril au Sénat. Elle introduit un nouveau « délit d’outrage en ligne ». Elle veut réprimer les contenus soi-disant injurieux, discriminatoires ou harcelants. De plus, l’Arcom pourra forcer les opérateurs à empêcher la diffusion d’une chaîne pour cause de propagande étrangère. Ce texte répressif, « c’est quelque chose d’absolument monstrueux, se lamente à bon droit l’avocat Régis de Castelnau. Cela piétine la Déclaration des Droits de l’Homme et notamment son article 11 qui garantit la liberté d’expression. Cela viole les principes fondamentaux du Droit pénal qui exige la précision des incriminations. C’est radicalement inconstitutionnel et cela poursuit évidemment l’objectif de faire taire la parole qui s’exprime en dehors d’un système médiatique totalitaire verrouillé par le pouvoir macroniste et les oligarques qui le soutiennent. »

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Afin de se mettre en conformité avec le DSA, l’Arcom a devancé tout son monde. En effet, elle est déjà en quête de signaleurs de confiance pour surveiller et faire taire les français sur le net. Moi je parlerais de petits censeurs plutôt que de signaleurs de confiance. L’imagination linguistique de l’Arcom n’a d’égale que celle que de l’Education Nationale, lorsque celle-ci parlait de référentiel bondissant à propos d’une simple balle de jeu. Ah, que le technocrate sait être poète ! Comme le dit si joliment un internaute : Oyez, oyez, la Kommandantur recrute !

Cette fièvre législative dénote une panique à voir les discours d’opposants relayés dans le public. Il faut au pouvoir montrer sa force et dissuader les résistants de résister. Il semble, devant une telle prolifération de directives liberticides, qu’un certain affolement gagne les hautes sphères du pouvoir. Alors que le pays s’effondre, ce qui les laisse impassibles, la seule chose qui les inquiète est de voir monter la révolte.

Le flou qui accompagne ces textes est intentionnel. Comme le dit Régis de Castelnau, l’imprécision des incriminations, qui atteste de l’inconstitutionnalité de ces lois, est voulue afin de toucher le moment venu ceux qui n’encourraient rien sinon, couverts qu’ils sont par le droit inaliénable à la liberté d’expression. L’imprécision des accusations est recherchée dans ce but. D’ailleurs la mise en pratique a déjà commencé. Une véritable chasse aux sorcières sur la base de ces premiers textes liberticides a été l’arrestation de Marc Doyer puis sa garde à vue, au motif, qui n’a d’ailleurs pas tenu au regard de la justice, qu’un de ses échanges avec Macron aurait présenté un caractère menaçant. Les endormis diront que tout cela ne les concerne pas. Pour eux, le sort de Marc Doyer ne regarde que le pauvre Marc Doyer, ce jusqu’au jour où leur nom figurera sur les listes noires du despote. Il sera alors trop tard pour eux de s’en inquiéter.

Dans sa fièvre de vouloir contrôler un pays entier, la macronie a un prétexte tout trouvé, les JO, pour rétablir l’usage des QR codes. Dans le même ordre d’idées, un régime policier s’installe petit à petit. Une nouvelle législation prévoit de laisser agir policiers et gendarmes sous une identité d’emprunt et une fausse qualité dans leurs diverses missions. Le cadre de ces missions est là encore suffisamment flou pour englober des actions contre ceux qui pensent de travers. Infiltrer les réseaux de drogue peut constituer une bonne raison de masquer la véritable identité d’un agent, mais étendre le procédé à n’importe quelle intervention ouvre la porte à tous les coups tordus contre la population, surtout celle qui se rebiffe. La liste des opérations concernées est si vague qu’elle permettra au pouvoir toutes les infractions contre nous, le peuple. La démocratie déserte bel et bien notre patrie, qui fut un temps celle des Droits de l’Homme ? A ce rythme, il ne restera plus rien de l’idéal français.

Cependant nous avons une responsabilité dans ce qui nous arrive. Nous avons laissé trop longtemps les choses pourrir sans réagir. Ainsi, depuis des années, nous avons laissé le pouvoir interdire à sa guise telle ou telle réunion, au prétexte qu’elle faisait le jeu de l’extrême-droite. Aujourd’hui l’interdiction est venue de la préfecture de Lille et elle a frappé une conférence de Mélenchon, flanqué pour l’occasion d’une militante pro-palestinienne. Que le margoulin tombé dans l’islamo-gauchisme ne s’en étonne pas ! Lorsque cela n’atteignait que les prétendus extrémistes de droite, il y était favorable ou en tous cas il ne s’en plaignait pas. Philippe Murer a les mots les plus justes à son endroit : « Alors que vos militants passent leur temps à faire interdire des réunions de Zemmour, Marine Le Pen et bien d’autres, lui lance-t-il, vous êtes donc étonné d’être à votre tour interdit ?! Plus qu’un tartuffe, vous mettez le ver de la censure dans le fruit de la démocratie ». Bien envoyé !¾

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