En France aussi, la fraude a eu lieu lors de l’élection présidentielle, tant en 2022 qu’en 2017. Je ne parle pas seulement à la sortie des isoloirs, lorsque des bulletins Marine Le Pen ont dû être annulés pour avoir été retrouvés déchirés. Je ne parle pas non plus des manœuvres judiciaires en 2017 pour évincer Fillon. Non, je parle du soir du second tour en 2022, lorsque devant les yeux des français la fraude s’est étalée sur les écrans en direct, au fur et à mesure que tombaient les résultats. Seuls ceux qui ont décidé de ne rien voir d’anormal au rebroussement intempestif du score de la candidate Le Pen n’y auront trouvé à redire. Et qu’un Macron, qui n’aura pas réussi à faire campagne, ait pu l’emporter ne les aura pas davantage intrigués. Au-delà de toutes ces incongruités, le fait même qu’aucun observateur indépendant ne soit en mesure de vérifier les chiffres annoncés par le Ministère de l’Intérieur et que personne ne semble s’en émouvoir en dit long, et sur la crédulité des électeurs et sur la latitude considérable dont dispose le pouvoir pour frauder dans leur dos. Evidemment les rares voix qui ne se payent pas de mots et qui exigent des comptes sont dénigrées à la fois par ce pouvoir qui déteste être mis sur la sellette et par ces électeurs benêts qui croient dur comme fer aux calembredaines qu’on leur raconte dans les médias.
Je me souviens de ce que me disait mon père à propos de l’importance d’inverser, après un certain temps, le train de pneus d’un véhicule, afin de mieux répartir leur usure. Sur un des pneus, à la craie, fais une marque discrète, me disait-il, puis va demander à ton garagiste d’inverser les pneus. Mais en récupérant ton auto, vérifie qu’il a bien exécuté le travail que tu lui as demandé. Regarde où se trouve désormais la marque. C’est dire si en ce temps-là on ne prenait pas pour argent comptant la parole de son garagiste ! En outre, personne n’aura traité mon père de complotiste, uniquement pour s’être assuré que son garagiste avait fait le boulot.
Si les médias faisaient leur travail, le pouvoir n’aurait pas meilleure presse que les garagistes d’antan. Nous connaitrions le fin mot de ses agissements pour se maintenir en place, et les électeurs le sommeraient de se soumettre à un contrôle sévère, notamment pendant les élections. Se contenter de supposer qu’il n’y a pas de fraude de sa part, c’est lui signer un chèque en blanc. C’est faire preuve d’une naïveté coupable et c’est laisser le champ libre aux manipulateurs.
La fraude ne se limite pas hélas aux seules élections. Elle s’est généralisée sous la coupe du pouvoir actuel. Elle est devenue non pas un sport national mais le sport favori de la classe dirigeante. Tous les jours, l’actualité dévoile les malversations de tel ou tel politique. Qui pour un détournement de fonds publics, qui pour un abus de biens sociaux ou pour des conflits d’intérêts, qui encore pour fraude fiscale… Nous pourrions égrener la kyrielle de figures de la macronie qui n’échappent pas à la règle. Une trentaine d’entre elles sont concernées par des affaires judiciaires. C’est à se demander si la carte de fraudeur n’est pas exigée pour faire partie de ce gouvernement !