Au régime les ploutocrates !

Le 10/04/2022

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Chacun connait l’adage, l’argent mène le monde. Ce n’est pas à l’heure du McKinseygate, du Rothschildgate et du Pfizergate, ce n’est pas maintenant que le dicton sera démenti. Alors rappelons ce qu’a dit un jour Henri Ford : « C’est une bonne chose que le peuple de cette nation ne comprenne pas notre système bancaire et monétaire, car si c’était le cas, je crois qu’il y aurait une révolution d’ici demain matin. »

Mais que ne savons-nous pas du système bancaire que nous devrions savoir ? Quel abominable secret ce système cache-t-il ? Car pour engendrer une révolution aussi vite, comme le soutenait Ford, faut-il que la tromperie ait été énorme et qu’elle ait perduré jusqu’à aujourd’hui ! Dans le stock des idées reçues, j’avais toujours pensé naïvement que notre pays devait sa dette à la mauvaise gestion de ses dirigeants successifs ou encore que la Banque de France était la Banque du peuple français. Il allait me falloir déchanter.

Quel ne fut pas mon ahurissement de découvrir, à mon âge, que la Banque de France n’était en rien une initiative de l’Etat français. L’historien Henri Guillemin pourtant était venu le raconter à la télévision. On était dans les années soixante. Dès sa fondation, la Banque de France n’avait été qu’un montage privé, destiné à faire main basse sur l’argent des français et, de façon indirecte, sur la conduite des affaires nationales. Le saviez-vous ? Eh bien moi je vous avoue que je l’ignorais !

Le XIXème siècle commençait en France par le casse le plus spectaculaire qui soit, un casse à l’échelle de tout un pays. Le début de l’année 1800 marque en effet la création de la Banque de France. Et vous allez comprendre pourquoi le terme casse n’est pas exagéré. Un certain Perregeaux, banquier de son état et suisse qui plus est, se présente un jour à Bonaparte, au nom d’un groupe d’intérêts privés. Il a un plan tout ficelé qu’il veut voir entériner par le Premier Consul. « Libre par sa création qui n’appartient qu’à des particuliers, lui dit-il, la banque que je propose de créer ne négociera avec le gouvernement que lorsqu’elle y rencontrera ses convenances et le complément de ses suretés. Néanmoins cette banque s’appellera la Banque de France, mais elle ne sera à aucun degré une banque gouvernementale. » Bonaparte accèdera hélas à sa demande. L’établissement restera comme prévu indépendant du gouvernement tout en faisant appel à ses fonds. Ainsi une entreprise privée, fondée par un groupe d’hommes d’affaires cupides, se verra attribuer une position privilégiée ainsi que le nom de Banque de France, pour inspirer respect et déférence. Mais ce nom est usurpé. Cette banque n’est pas intéressée par la France, mais par l’appât du gain. Odieuse supercherie ! Elle va dès lors payer les dettes de l’Etat tout en prenant sa commission. Seront créées des receveurs généraux chargés de faire rentrer l’impôt et conserver l’argent plusieurs mois, le temps de le faire fructifier. En échange ils verseront un cautionnement à l’Etat. De surcroît, en 1803, la Banque de France sera seule habilitée à battre monnaie.

Bien plus tard, François Mauriac écrira à ce propos : « Ce que le Général n’a pas fait et ce qui ne dépendait pas de lui, c’est d’obliger à lâcher prise ces mains, ces quelques mains, oui, ce petit nombre de mains, qui tiennent les commandes secrètes de l'État, qui assurent les immenses profits de quelques uns et qui font de chacun de nous les têtes d'un troupeau exploitable, exploité.»

Pensez-vous que depuis De Gaule la situation ait changé ? En 1993, l’auguste établissement a acquis son indépendance. Si vous cherchez sur Wikipedia en quoi elle consiste, vous ne le saurez pas. Leur article sur la Banque de France est d’une discrétion exemplaire à ce sujet.

La même arnaque va se reproduire en Amérique, au tournant du XXème siècle, qui aboutira, en 1913, à la création de la Réserve Fédérale. A l’occasion de l’élection de Woodrow Wilson, un cartel de banquiers privés, parmi lesquels les Rothschild et JP Morgan, va vouloir rééditer l’exploit de leurs prédécesseurs en France. Déjà détenteurs de la dette américaine, ils vont vouloir mettre la main sur le système monétaire américain dans son ensemble. Pour cela, ils décident d’organiser la faillite de l’Etat américain et de financer leur protégé, le futur président Wilson, à charge pour lui de signer, une fois élu, le Federal Reserve Act. Cependant une forte opposition va leur rendre la tâche difficile. Sachant pertinemment que cela signifierait la fin du contrôle de la monnaie américaine par les Etats-Unis, des rivaux comme John Jacob Astor, Isaac Strauss ou Benjamin Guggenheim essaieront de contrecarrer le projet de Réserve Fédérale. Mais leur tentative n’aura pas de suite. Ces trois-là périront opportunément dans le naufrage du Titanic. Débarrassé des gêneurs, le cartel proposera un arrangement au gouvernement. Le deal sera échafaudé en catimini à Jekyll Island, en Géorgie. Que le gouvernement accepte de créer une banque centrale privée, au nom aussi respectable mais aussi trompeur que celui de Banque de France, que cette banque centrale ait le contrôle de la planche à billets, et le cartel sera disposé à étendre, sur une période de vingt ans supplémentaires, la dette de la nation. L’année suivante, Woodrow Wilson devenait le 28ème président des Etats-Unis et signait le Federal Reserve Act. La FED était née dans la plus grande confidentialité. Sur la fin de sa vie, Wilson regrettera amèrement sa décision.

Siebenthal

François de Siebenthal devant le siège de la BRI à Bâle

 

Mais ceci c’est de l’Histoire, me direz-vous, du passé. Oh que non ! Ecoutez ce qu’en a dit l’ex-banquier François de Siebenthal lors d’une interview donnée il y a un an. En substance, il explique que les banques qu’on appelle communément banques centrales, la Banque Centrale Européenne, la Bundesbank, la Banque de France, la Réserve Fédérale, ne sont en réalité que des émanations de banques commerciales, elles-mêmes propriétés de quelques familles d’actionnaires anonymes (Rothschild, Rockefeller, Morgan, Lazard…) et qui sont gérées par de hauts fonctionnaires d’état. L’incessante ingérence du privé dans la chose publique. Ces décideurs s’enferment plusieurs fois l’an, lors de réunions secrètes, à Bâle, afin de décider en privé du sort du monde pour le plus grand profit d’intérêts occultes.

Notre sort est concrètement entre les mains de ploutocrates qui utilisent finalement toujours les mêmes ficelles pour arriver à leurs fins. Contrairement à ce que je croyais bêtement, moi le béotien en matière d’Economie, les banques centrales n’ont rien de public. Elles n’émanent pas d’une intention de servir le bien public. Non, elles sont entièrement sous la coupe réglée d’intérêts égoïstes et agressifs, quand bien même nos politiques voudraient s’en libérer. Mais aujourd’hui ces politiques ne le cherchent même plus. La plupart des gouvernements ont trahi leurs administrés en prenant part eux-mêmes à l’escroquerie. Ils sont des rouages assumés de la ploutocratie mondialiste. Dès leur origine, ces établissements, censés imposer le respect pour la haute fonction qu’on les croyait remplir, ne s’avèrent être que l’instrument d’une domination sur les nations. La loi du silence s’est ensuite abattue sur ce tour de passe-passe, tant chez les politiques qui ont abdiqué devant la puissance de l’argent que chez les journalistes qui n’ont jamais alerté l’opinion comme ils auraient dû. Aujourd’hui encore, des journalistes d’investigation, comme Dean Henderson, soucieux de faire la lumière sur les manœuvres des banksters qui nous dirigent, se voient bâillonner pour avoir seulement été en quête de vérité.

Les ploutocrates ont un appétit d’ogre. Ils nous dévoreront, si on ne les met pas à la diète.

Illustration en page d'accueil : La Banque Centrale Européenne

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