Je m’adresse à vous [… pour vous faire] part de ma profonde inquiétude de voir la SAF se plier à ce passe de la honte. Il y avait toujours moyen de le refuser en continuant les conférences par l’intermédiaire de l’application Zoom. J’étais du reste sur le point d’alerter monsieur Jean-Pierre Luminet, ne pouvant imaginer qu’il se conforme, le 8 septembre prochain, date de la première conférence, à cette loi inique, ségrégationniste et pour tout dire totalitaire. Quelle ne fut pas ma joie d’apprendre, hier soir, sa prise de position, qui fait d’ailleurs le tour des réseaux sociaux. Sa vive opposition à ce « passe infâme » ! Je m’étonne, au passage, qu’elle n’ait pas été relayée dans le courrier de la SAF du 12 août dernier !
Je me fais un plaisir de vous retransmettre ses propres mots : « Tant que cette monstruosité perdurera, je renoncerai à tout voyage en train ou en avion, dussè-je en pâtir pour mes activités [… ] » La raison de son renoncement à la conférence, précise le site Le réveil citoyen qui a recueilli ses propos : « seules pourront y accéder les personnes munies de l’infâme passe sanitaire, qui sera dûment contrôlé à l’entrée […] Quant aux partisans de l’infamie […] qu’ils songent plutôt à se réveiller de leur ahurissante léthargie.» J’ajouterai modestement : Merci monsieur Luminet pour votre courage !
Va-t-on aussi ostraciser cet éminent astrophysicien ou le traiter de complotiste ?...
[…] si cette prise de position ne parvient pas à ébranler la direction prise par la SAF dans cette affaire, je me doute bien que la mienne n’aura aucune chance d’y parvenir. Je ne suis qu’un membre obscur. Mais sachez que si la conférence du 8 septembre a bien lieu avec ce passe discriminatoire, alors je n’aurais d’autre choix que de démissionner de cette vénérable institution à laquelle je suis pourtant très attaché, mais qui, à mon sens, aura commis l’irréparable. Je croyais à l’Astronomie, science s’il en est ouverte à tous et lieu de débat et d’échanges, mais je constate le contraire aujourd’hui. Alors, par pitié, renoncez à cette mesure ! Il est encore temps. Pensez à la trace que nous laisserons dans l’Histoire, car nul doute que la Liberté, comme toujours, aura raison des temps sombres.
La SAF m’envoya une fin de non recevoir, suite à quoi elle instaura ce misérable passe. Bien entendu, je démissionnai dès le 9 septembre. Oh, évidemment je ne risquais pas comme les soignants de perdre mon emploi. Cependant, après avoir quitté la SAF, j’accusai le coup. Ce fut une grande déception pour moi. Dans ma lettre de démission, je finis d’attirer l’attention de la SAF en soulignant que c’est précisément en tant que scientifiques que ses membres auraient dû dénoncer la supercherie et les mensonges des gouvernants et de tout le système de Santé. En vain, on l’imagine. La SAF demeura recluse dans sa tour d’ivoire. Quand la Science s’incline devant le Mensonge, dès lors qu’il est accompagné de la Force… !
Ph. de La Cotardière et P. Fuentes nous rappellent qu’à sa création par Camille Flammarion ce dernier exposa alors dans quel esprit il envisageait de créer la SAF. Il expliqua avant d’être applaudi chaleureusement par un auditoire conquis : « […] la nouvelle société doit s’organiser de manière à conserver une entière indépendance, à ne pas être trop officielle et à rester animée d’une seule ambition : la libre recherche de la vérité ». Le moins qu’on puisse dire est que la vieille dame aura oublié ses belles ambitions de jeunesse.