Tous les ciments d’une nation devaient voler en éclats pour y parvenir. Et donc des explosifs répartis judicieusement dans les fondements de la société devaient réussir à la dynamiter le moment venu. Les explosifs en question n’étaient autres que la contre-culture prônée par la caste mondialiste, imposée au peuple depuis des décennies, avec de plus en plus d’insistance. Le politiquement correct était né. Indispensable pour miner des siècles de civilisation. On contraint la population à penser comme il le fallait, à ne pas oser remettre en question la logorrhée progressiste, au besoin à se haïr elle-même. La politique devint un sermon au nom d’une morale prête à toutes les indécences. La Gauche accompagna le mouvement, leurrée qu’elle fut pour ses adeptes de bonne foi, complice qu’elle a toujours été pour ses élites dirigeantes. La bêtise et la trahison imposent de s’abstenir d’évoquer la Droite dans cette affaire. Les factieux chargés de faire respecter la pensée unique se virent choyés à l’image des antifas, blm et autres black blocs, jamais arrêtés après leurs méfaits. Je ne prendrai qu’un exemple où l’on a vu à l’œuvre cette tactique réussir à saper nos fondations. Je dirais plutôt qu’un exemple, un symbole. Il s’agit de notre drapeau national et de la devise écrite au fronton des mairies de France qui l’accompagne. Trois mots pour une devise, Liberté Egalité Fraternité, tout comme trois couleurs, Bleu Blanc Rouge, pour un étendard.
Après avoir brûlé tant de fois sur des sols étrangers, le drapeau tricolore s’est vu ringardisé sur ses propres terres comme l’emblème de patriotes bas de plafond, et même pour les idiots utiles de l’extrême-gauche comme un marqueur fasciste. On a tenté de le remplacer, lors d’une journée de commémoration hautement symbolique, sous l’Arc de Triomphe, par le pavillon européen, bannière globaliste par excellence. Mais, dans la journée du samedi 12 février 2022, tandis que le Convoi de la Liberté rejoignait Paris, attendu qu’il était par des blindés, une police armée jusqu’aux dents et prête à en découdre, fût-ce avec des pacifistes affichés, l’on a assisté à une infamie de plus. Que dis-je à des offenses répétées envers nos couleurs.
Ici, une dame fort respectable, tenant notre emblème se voyait verbalisée. La cause ? Brandir un drapeau à l’effigie du pays. Ailleurs, même punition pour une jeune femme qui en arrive à fondre en larmes. Son tort ? Avoir déambulé sur l’avenue des Champs Elysées, le même drapeau à la main. Mais enfin, les forces de l’ordre auraient-elles subi le même lavage de cerveau que certains de nos médecins ? Depuis quand verbalise-t-on en France l’acte de hisser nos propres couleurs ? De Gaulle, reviens, ils sont devenus fous ! Mais l’absurde de la chose n’a, semble-t-il, pas effleuré l’esprit de ces robocops. Là, un autre de ses semblables subtilise un nouvel exemplaire du délit, le saisit des mains d’un manifestant aux intentions pacifiques, et, dans un geste rageur, déchire l’objet autrefois vénéré, aujourd’hui abhorré du moins par les nouveaux tenants de l’ordre public. Un tel sacrilège, je ne crois pas faire erreur, reste passible de poursuites judiciaires pour son auteur. Mais qui ira dresser procès verbal ?
Alors, je me pose la question suivante. Samedi, avons-nous vu une véritable police au service du peuple et désireuse d’assurer sa sécurité dans l’intérêt de la Nation, ou bien avons-nous vu une milice à la solde d’un gouvernement totalitaire moribond et d’un système dévoyé, une milice sans foi ni loi, ivre de violence, prête à fouler jusqu’aux symboles mêmes de la république française ? Une photo restera peut-être dans l’imaginaire collectif, celle d’un manifestant de la liberté, plus téméraire que d’autres, en train de déployer le drapeau français, avec, en incrustation, la devise nationale, et faire face à un véhicule de police visiblement aussi bien intentionné que le char de la place Tian’ anmen vis-à-vis de cet étudiant contestataire, gravé dans nos mémoires. Un geste comme pour rappeler à ces si mal nommés gardiens de la paix les valeurs qu’ils sont censés défendre.