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La décadence prodigieuse

Le 07/03/2023

Dans Actualités

« La liberté est une chose fragile et nous ne sommes jamais à plus d’une génération de la perdre. »   Mike Pompeo

Notre époque a manifesté plus d’une fois sa décadence. Dans l’art, dans l’éducation, dans la justice, dans les politiques qu’elle a défendues… bref en tout domaine. Cependant, comme la définition du mot l’indique, la décadence s’exprime d’abord par la dégradation puis l’écroulement. Et des preuves de la détérioration de notre civilisation, nous en avons à la pelle. Nous avons voulu croire que les générations qui nous ont précédés avaient fait le travail une fois pour toutes et pour notre salut. Or c’est avec effroi que nous nous réveillons devant le spectacle de désolation qu’offre notre société.

Les signes de décadence prolifèrent. Partout elle pointe son nez. Ici, par exemple, lors d’un conseil scolaire dans l’Arizona où un membre arborant des oreilles de chat refuse d’embaucher des enseignants parce qu’ils se disent chrétiens. Ou bien là, où des spectacles pornographiques promus par le lobby LGBT sont présentés à un public de crèche en dépit des lois qui l’interdisent. Là encore, au Japon cette fois, où McDo offre à ses jeunes fans des gobelets en plastique aux images suggestives selon l’angle d’observation. McDo parle d’initiative malencontreuse. Plus odieux encore, Le Figaro titre « Changement de sexe : à la clinique Tavistock, des centaines d’enfants sacrifiés ».  L’Institut Tavistock est bien connu pour être le laboratoire de toutes les expériences les plus immondes pour dénaturer l’humain qui est en nous, dès le plus jeune âge. Il est à l’origine de bien des horreurs sociétales qu’on a mises sur le dos d’une évolution naturelle.

Spectacle pornographique pour creche
Tavistock

A gauche, spectacle pornographique donné dans une crèche et à droite, un établissement relevant de l'Institut Tavistock

Mais aussi la décadence s’affiche sur les bandeaux des chaines d’infos en continu comme ce titre de l’ignoble BFM qui vise à promouvoir le suicide des victimes de viol. La décadence n’est pas seulement en train d’atteindre nos petits. Elle a depuis longtemps décomposé le corps social à tous les étages, à commencer par les gouvernants. Constatez par vous-même avec l’exhibition sordide de ce haut personnage de l’Etat américain, John Podesta, ancien directeur de campagne d’Hillary Clinton et actuel conseiller principal de… Joe Biden ! A ce stade, l’écroulement n’est plus très loin. Tient-on si peu à l’héritage de nos aïeux pour laisser aller à vau-l’eau notre civilisation ? N’attendez pas que je commente davantage ces images dégradantes. Elles parlent d’elles-mêmes et ne méritent pas le moindre commentaire.

Podesta john

Le sémillant John Podesta

La décadence atteint toutes les strates de la société. Passons sur les détails de l’affaire Palmade. Elle n’est qu’un symptôme trop évident de déchéance. Stupéfiants, orgies et pédopornographie, évoqués au cours de l’affaire, sont également le lot de l’« élite » et témoignent de la gangrène généralisée qui la gagne. Car ne nous y trompons pas, au-delà de Palmade, c’est l’« élite » dans son ensemble qui est concernée. En premier chef, le binôme de l’Elysée et leur gourou, la mère maquerelle Mimi Marchand, nouvel Epstein de l’hexagone.

A gauche une belle image de la soi-disant élite artistique autour de Palmade

L’Assemblée nationale s’est elle aussi illustrée. L’alcoolisme y est devenu un phénomène récurrent. Le JDD s’en est fait l’écho, c’est dire. Une parlementaire Renaissance a confié que la buvette allait devenir un problème. « Certains commandent des coupettes dès 11 heures. D’autres sont au rhum à 16 heures. J’ai vu un député, a-t-elle dit, se faire ramasser par les serveurs tellement il était mal. » Eloquente image de dignité offerte par la République. Et l’alcoolisation semble frapper tous les rangs de l’Assemblée. A la buvette ou dans les jardins, c’est « alcool à gogo jusqu’à trois heures du matin ». Notamment à l’occasion des débats sur la réforme des retraites. Si les français vont finir par trinquer, en attendant leurs députés s’enivrent. C’est au moins l’occasion pour Guy Carlier sur Sud Radio de gloser à propos de l’inouïe pancarte de la gargote de l’Assemblée : rupture de stock de Get27 ! Et pour nous de rire un peu aux dépends de ces coûteux poivrots. De tels dérèglements font immanquablement penser aux déboires de l’Empire Romain qui l’ont mené à sa chute.

Ce n’est pas pour le plaisir de citer ce journal, mais l’Obs a ouvert ses colonnes à Vincent Jauver, auteur des Voraces les élites et l’argent sous Macron. Ses multiples enquêtes sont incendiaires pour la Haute Fonction Publique. Résumons : jamais autant de hauts fonctionnaires n’ont pantouflé à prix d’or dans le privé, jamais autant de ministres n’ont été multimillionnaires, jamais autant de responsables politiques, et non des moindres, ne sont devenus lobbyistes ou avocats d’affaires. La situation sous Macron a clairement dégénéré. Les comportements se sont délités à vitesse grand v. Le pouvoir n’a jamais été aussi corrompu et n’a jamais autant couru après l’argent. Jamais autant ils n’ont dissimulé leurs véritables émoluments et leurs conflits d’intérêts. Au bout du compte, laissera-t-on ces voleurs continuer à nous dépouiller ? Eux qui ont volontairement endetté la France par leurs choix déplorables. Le problème est là. Pourtant, il suffirait d’un mot à leur dire : dehors ! Comme le récapitule si justement le collectif Syndicat GJ : « Depuis qu’Emmanuel Macron est au pouvoir, c’est la décadence des institutions françaises, la destruction des services publics, la disparition des libertés fondamentales et des droits élémentaires, ce sont les manipulations de masse, les violences d’Etat… »

Mais si la décadence est au final une chute, c’est sur un dernier exemple que nous allons mesurer à quel point nous sommes près de cette chute. Un exemple a priori anodin mais lourd de sens. Il tient à la place que nous nous octroyons dans la nature. Ces dernières années, nous avons souvent entendu des voix s’élever pour défendre bec et ongles nos amis les animaux. Vous me direz, à juste titre. Je n’en disconviens pas. Mais attendez. Ce qui est important, c’est de savoir d’où venaient ces cris d’orfraie. Ils venaient de ceux-là mêmes qui plus tard seront prêts à enfermer l’humanité toute entière pendant le covid puis à la marquer au fer rouge de nanoparticules lipidiques, comme du bétail. Voilà qui sont ces soi-disant défenseurs des animaux.

Les nazis aussi vouaient un culte au règne animal. Dès 33, dès leur arrivée au pouvoir, avant même de promulguer les lois bestiales de Nuremberg, ils légiférèrent sur les droits des animaux avec des lois très en avance sur leur temps, des lois qui ne déplairaient pas à nos actuels amis des bêtes : interdiction de la vivisection et de la maltraitance des animaux domestiques, encadrement de l’usage d’animaux pour la recherche médicale. Dix ans plus tard, ils gazaient les inutiles d’entre les hommes, d’abord les handicapés puis les juifs, les tziganes, les opposants, bref une bonne partie de l’humanité qui leur déplaisait. Dix ans plus tard, sous la houlette de respectés Mengele, ils eurent moins de scrupules à torturer des êtres humains, à leur infliger mille sévices et à leur inoculer toutes sortes de substances au nom de la science médicale, ce jusqu’à la mort. Ils montrèrent en définitive qu’on peut aimer le règne animal tout en haïssant bien des représentants du genre humain.

Aujourd’hui la plupart de ceux qui ont manifesté publiquement des attentions pour les animaux et font aussi partie de ceux qui pensent que l’homme n’est qu’un animal parmi d’autres, un parmi les mammifères, la plupart n’ont pas levé le petit doigt contre la maltraitance faite à l’espèce humaine en 2020. Ceux-là ne valent guère mieux que ces décadents de nazis, amoureux des bêtes. Peut-être parce qu’eux-mêmes participent de la même décadence, ne sachant plus quelle place accorder à l’homme, ne sachant plus qui au juste est l’homme.¾

 

Photo d'illustration : Les romains de la décadence par Thomas Couture