Après s’être cassé les méninges, ils ont réussi à concevoir cette miraculeuse notion d’infobésité. Tenez-vous bien et lisons leur prose. Pour appréhender le phénomène de fatigue informationnelle, l’ObSoCo, Arte et la Fondation Jean-Jaurès se sont associés pour mener une enquête inédite.
Après la phobie administrative de l’ancien secrétaire d’Etat Thomas Thévenoud, encore une éminence grise du parti socialiste, voilà la fatigue informationnelle. Si mes étudiants avaient su ça, nul doute que les plus flémards auraient invoqué la fatigue informationnelle consécutive à mes cours pour justifier leurs mauvais résultats. Poursuivons avec cette prose insipide. Les notions de surcharge informationnelle, d’infobésité, le syndrome de saturation cognitive sont cependant des éléments cruciaux à prendre en compte. Voilà bien un texte jargonnant qui aurait plu à la Stasi.
Il aura fallu qu’Arte s’en mêle, on se demande au nom de quoi. Quant à cet olibrius d’ObSoCo, alias l’Observatoire Société & Consommation, s’il prétend que l’on consomme de l’info comme de la malbouffe, je ne suis pas opposé à ce diagnostic. Cependant les mainstream et les agences mondialistes se voient plus beaux qu’ils ne sont. Arte et la Fondation Jean-Jaurès font passer les mainstream pour les restaurants gastronomiques de l’info. Voilà qui est risible, venant de ceux qui cautionnent la soupe imbuvable qu’on nous sert depuis des années dans tous ces médias. Détrompez-vous, messieurs les ronds de cuir du PS, les McDo de l’info, ce sont précisément les mainstream que vous nous vantez tant. Mensonges, tromperies, fake news et silences sur les vrais enjeux et les réalités sont leur marque de fabrique. Arte aurait mieux fait de ne pas s’en mêler. De plus, si une seule idée intéressante était issue du parti socialiste depuis quarante ans, cela se saurait. En revanche, depuis le covid, ils se sont montré les plus vils des serviteurs du mondialisme.
Pourquoi le fait de chercher à comprendre l’actualité en s’informant à diverses sources relèverait de l’infobésité ? Ma première réaction en lisant ces lignes fut d’éclater de rire. Je m’imagine, après quarante années d’enseignement, dire à des élèves tire-au-flanc que point trop n’en faut. C’est vrai ça. Allez-y mollo. Ne vous jetez pas sur vos manuels ni sur vos livres. Ne consultez pas les sites appropriés. N’allez pas en salle de documentation. Ne vous entraînez pas à refaire tel ou tel exercice. Ne cherchez pas à comprendre les tenants et les aboutissants. Ne vous posez pas trop de questions. Sinon vous allez me revenir infobèses et je m’en voudrai ! La surcharge informationnelle, c’est bien un langage de technocrate pour une idée de caniveau. On comprend encore mieux pourquoi après quarante ans de socialisme l’enseignement s’est atrophié.