L’axiome était posé : le discours officiel n’était que parole d’évangile, et par conséquent le discours dissident n’était que haine. Et il fallait le bouter hors du champ médiatique au sens large.C’est là que les Facebook, Google et autre Twitter intervinrent. En France, on invoquait la loi Avia ; aux Etats-Unis, parce qu’il était de bon ton dans le milieu de l’info-propagande, acquis au Deep State, de vomir leur ennemi mortel, Donald Trump, on associait toute parole suspicieuse à un discours de haine. Les poncifs communistes étaient mobilisés. L’opposant était un refuznik. Il devait en subir le sort. On France on taxait l’adversaire quel qu’il soit d’extrême-droite, quand en Amérique on évoquait le suprématisme blanc. Ici aussi on retrouve l’inversion accusatoire. On fait vivre au peuple une plandémie et des restrictions de liberté accrues par autant de tours de vis et on accuse, en même temps, de manière péremptoire, les mécontents d’être eux-mêmes les instigateurs de ces fameux temps sombres, expression consacrée pour accuser l’adversaire de vouloir imposer un ordre nazi. Ce n’est autre que la trop bien connue reductio ad Hitlerum. Mais la réalité, celle que nous vivons, est bien que la démocratie n’est plus et, que je sache, c’est bien le mondialiste forcené, qui dirige le pays, qui en est à l’origine, et pas le moins du monde ses opposants patriotes. Un comble, vous dis-je. Nier la réalité est devenue une seconde nature pour l’oligarchie. Toute parole est aujourd’hui dénoncée, ostracisée, dès lors qu’elle bat en brèche le discours officiel. Au terme éculé d’extrême droite ajoutez encore celui de complotiste, et vous reconnaissez une bonne vieille technique du communisme que le mondialisme a recyclé. La fascination globaliste pour le régime chinois n’est en rien un hasard.
A peu près à la même époque, on enregistra une attaque frontale, menée par le perfide Jack Dorsey. Ne voilà-t-il pas que le petit oiseau bleu passa à l’acte en bannissant Donald Trump, président américain en exercice, excusez du peu ! Il est vrai que les tweets du grand blond étaient souvent ravageurs pour le camp progressiste. Alors que son homologue iranien, un humaniste comme chacun sait, conservait son compte sans être inquiété. La censure avait annoncé la couleur. C’était le noir !
La censure dans toute sa brutalité, on la voit depuis des mois et des mois sur Facebook et Youtube. Elle y sévit avec toute la force aveugle des algorithmes à son service et la bénédiction du pittoresque Zukerberg, entre autres. Compte Facebook bloqué et vidéos Youtube bloquées… (tiens bloqué, bloquées ! là ça n’émeut pas le sieur Le Maire, qui n’y voit rien à redire). Les lanceurs d’alerte sont alors contraints de châtier leur vocabulaire pour que leurs vidéos ne tombent sous la férule intraitable de la censure. Ainsi les mots fraude, vaccin ou même Trump sont-ils devenus persona non grata dans le monde des lettres, des mots interdits qui disparaitront un jour, qui sait, des dictionnaires de la novlangue. C’est pourquoi ces petits Assange sont amenés à ruser, à employer des diminutifs, des ersatz, des images… Le langage fleurit dans la résistance. Pour un peu on se croirait à l’écoute de Radio Londres avec sa litanie de messages codés.
Le plus beau fruit de la censure est probablement d’avoir suscité des vocations de petits censeurs dans la population. Une génération de petits Zuck en herbe ! J’ai moi-même assisté à un tel prodige. Lors d’une réunion sous application Discord (sic) entre membres d’un club durant un confinement, j’ai pu entendre l’un de nous s’élever avec hystérie contre la présomption, soutenue par un autre membre, que beaucoup de morts étiquetées covid n’étaient pas dues au covid lui-même. Horreur ! Outrage ! Que n’avait pas dit le malheureux ! Le censeur en arriva à menacer l’outrecuidant de le bannir. Oui, c’est exactement le verbe qu’il employa. Oyez, oyez, voici venir l’ère des grands et des moins grands bannisseurs.