Créer un site internet

Des antimondialistes déboussolés

Le 04/08/2024

Dans Actualités

La complosphère a permis à beaucoup d’antimondialistes à partir de 2020 de faire cause commune. Et d’abord de partager un même ressenti vis-à-vis d’un totalitarisme débridé, dont beaucoup comme moi découvraient l’existence. Sa politique covidofasciste nous avait rassemblés, nous qui venions d’horizons différents. Aujourd’hui encore nous nous retrouvons autour de ce thème, aussi combattifs qu’avant. En revanche, la complosphère a été peu à peu infiltrée et même infestée. Des opposants au mondialisme ont cru qu’il fallait voir la vie en noir et blanc. Ils ont fait fi de la complexité des choses. Ils ont cru que les ennemis de nos ennemis étaient forcément nos amis. Et les voilà qui, au nom de leur juste aversion du mondialisme à l’occidentale, s’acoquinent avec nos ennemis de l’extérieur. Croire que, parce le vénézuélien Maduro fustige Washington, il est notre allié, cela revient à croire que Smartmatic travaille pour la démocratie.

Pour en arriver à passer sous silence les crimes du communisme en Amérique du Sud et ailleurs ou pour en arriver à occulter la violence maladive de l’Islam, faut-il que la haine de soi les aveugle. Ou faut-il que d’autres totalitarismes les fascinent.

Screenshot 20240731 145222 telegram
Screenshot 20240802 141130 gmail

Maduro (à gauche) et Gonzalez (au centre)

Le cas du Venezuela, traversé par une grande agitation suite à une nouvelle élection présidentielle, très suspecte, le 28 juillet dernier, de laquelle le dictateur Maduro serait soi-disant sorti vainqueur avec 51% des voix, est symptomatique de la désorientation de ces antimondialistes. Voyons où va se nicher leur manque de discernement.

Au début, on a évoqué à Punta Cardon, dans l’Etat de Falcon, l’irruption de miliciens chavistes armés et masqués dans un bureau de vote afin d’emporter les urnes. Puis les premières nouvelles d’après-scrutin en provenance de Caracas faisaient mention d’émeutes et d’une possible fuite de Maduro de son Palais de Miraflores. Certains se réjouissaient déjà d’une révolution qui renverserait le dictateur. Des rumeurs faisaient état de policiers refusant de réprimer le peuple mécontent et d’unités de la police et de la Garde nationale de la province d’Anzoategui se joignant au soulèvement. Cependant, très vite, d’autres rumeurs arrivèrent qui laissaient entendre que ce début de révolution avait été fomenté par Washington. Pourtant avisé la plupart du temps, Silvano Trotta écrivait décontenancé : « Loin de moi l’idée de défendre Maduro, dictateur gauchiste qui ruine le pays. Mais ces émeutes et son opposant principal sont financés par la CIA […]  Il est hors de question pour les Etats-Unis de voir un pays si riche en pétrole, gaz, or tomber dans le giron des BRICS. » Quand ce ne furent pas des informations diffamant carrément les émeutiers en signalant leur encadrement par des gangs criminels, eux-mêmes instrumentalisés par une opposition vendue à l’Amérique. Or, rappelons d’abord qu’Edmundo Gonzalez, l’adversaire de Maduro, avait déclaré ne pas appeler ses partisans à descendre dans la rue. Ce qui laisse sans voix, c’est que les propagateurs de ces informations partisanes, en faveur du régime, n’hésitent pas à prendre pour argent comptant les paroles d’un Maduro, c’est qu’ils relayent sa rhétorique, qu’ils affirment sans preuve que nous avons affaire à une tentative de révolution colorée et surtout qu’ils nient que le peuple vénézuélien aspire à se débarrasser de ses tyrans. Certes, il est possible qu’en sous-main des agents mondialistes soufflent sur les braises. Je n’en exclus pas l’éventualité. Cependant, permettez-moi de n’accorder aucun crédit à la logorrhée usuelle des marxistes purs et durs à la Chavez. Critiquer les mondialistes pour se jeter aussitôt dans les bras des chavistes, c’est tomber de Charybde en Scylla. Ce régime inique ne survit que grâce à l’armée. Vous parlez d’une adhésion populaire ! Chavez puis Maduro ont fait de ce pays un crève-la-faim et de sa capitale un coupe-gorge. Quant à l’antisémitisme entretenu depuis Chavez, il est inscrit dans leurs gênes. J’en veux pour preuve l’alliance de longue date du régime chaviste avec l’Iran des Mollahs. Entre la gauche internationaliste et l’Islam, c’est une longue histoire d’amour vache, qui se termine toujours au détriment de la première. A la fin c’est toujours l’Islam qui l’emporte par la violence. Ce qu’a l’air d’ignorer Réseau International qui prend fait et cause pour Maduro en écrivant que finalement « grâce à un déploiement militaire permanent, les autorités vénézuéliennes ont contrôlé les foyers de violence organisés à Caracas par l’extrême-droite dirigée par Maria Corina Machado et Edmundo Gonzalez ». Manifestement, pour les tenants du mondialisme comme pour ceux du marxisme et pour Réseau International, ce qui n’est pas à gauche est à l’extrême-droite. Même dialectique de l’intolérance, même ostracisme, même hémiplégie. Appréciez encore le maniement de l’euphémisme : le fait d’écrire un déploiement militaire permanent évite d’avoir à parler d’une répression par la force armée, le fait d’écrire encore les foyers de violence plutôt que l’insurrection populaire permet à l’auteur de reprendre à son compte la phraséologie du pouvoir arbitraire, enfin le fait de qualifier par principe toute opposition d’extrême-droite est devenu le réflexe de Pavlov des intolérants. Pour Réseau International et d’autres, il ne peut y avoir d’insurrection populaire contre le petit père des peuples Maduro. Ce ne sont pourtant pas les raisons qui manquent. Mais eux verront dans tout soulèvement la pâte de Soros ou de la CIA et jamais un peuple qui brise les chaînes d’une autre dictature, la dictature communiste. Pour ces idéologues, c’est impensable. N’est-ce pas pratique pour une dictature de se cacher derrière une autre, déclinant ainsi toute responsabilité !

Des milliers de partisans de l’opposition sont descendus dans la rue au lendemain de l’annonce des premiers résultats, exigeant la publication des chiffres officiels au niveau des circonscriptions. En retour, ils ont compté onze cadavres dans leurs rangs. Pour certains antimondialistes donc, peu importe les réclamations de l’opposition et peu importe qu’on tue certains de ses manifestants, du moment qu’on la suppose contrôlée par l’Etat Profond. En revanche, quand les gauchistes descendent dans les rues de Paris contre un parti légaliste comme le RN, sauvant une fois de plus la mise à Macron le totalitaire, et ce sans craindre la moindre violence policière, ces mêmes antimondialistes n’y voient jamais la main de l’ennemi. Il faut dire qu’on a tendance à tout passer à la gauche.

A la fin de l’année 2020, en pleine période de magouilles électorales, Sidney Powell avait mis en cause les machines à voter Smartmatic, des machines qui permettent de changer les votes, de modifier les résultats, bref de voler une élection. Or ces machines provenaient du Venezuela. L’intrépide avocate alléguait qu’elles y avaient été développées pour assurer la victoire à Chavez et à son successeur Maduro. Elle disposait d’affidavits d’employés de Smartmatic au Venezuela comme preuves. Smartmatic avait été pionnier en la matière. Dès 2004, ce mode de vote avait été employé dans des élections aussi bien nationales que locales. Aujourd’hui, ironie de l’histoire, c’est sur la base d’un sondage à la sortie des urnes réalisé par la société Edison Research qui travaille avec des organismes liés à la CIA que les mainstream américains arguent qu’il y a eu fraude. Mais l’un n’empêche pas l’autre. Ce n’est pas parce que des mondialistes, dont on sait qu’ils ont fraudé aux Etats-Unis en 2020, dénoncent une fraude électorale au Venezuela que le scrutin s’y est déroulé de façon irréprochable. Il est plus que probable que les uns et les autres sont passés maîtres en l’art de frauder. D’ailleurs, la fraude semble accréditée par d’autres sources. « Selon Ricardo Rios, du cabinet Poder & Estrategia à Caracas, indique le média Zonebourse, les résultats des observateurs qui ont pu accompagner le décompte des voix confirment l’exactitude des sondages à la sortie des urnes. » Autrement dit la victoire de Gonzalez. Et Rios d’ajouter « que les sondages effectués par son cabinet à la sortie des bureaux de vote traditionnellement favorables au gouvernement montraient que l’opposition l’emportait même dans les bastions de M. Maduro, ce qui donne plus de crédibilité aux sondages préélectoraux qui donnaient M. Gonzalez en tête avec une marge d’au moins 30 points de pourcentage ». En d’autres termes… dans un fauteuil !

Alors, que mondialistes et communistes s’accusent mutuellement de frauder aux élections est assez savoureux ! Ce n’est pas pour autant qu’il faille choisir un camp. Les deux se moquent bien des peuples et de leurs votes. Ils n’aspirent qu’à les priver de libertés dans leur propre intérêt. Maduro et Biden ne sont au final que les deux faces d’une même gauche totalitaire.

Il ne faut pas craindre de vouloir élucider des situations complexes. Et celle d’aujourd’hui l’est. Si je soutiens depuis quatre ans que deux totalitarismes sont en concurrence, mondialisme et islamisme, il ne faut cependant pas se voiler la face. Il en subsiste d’autres qui n’ont pas abdiqué, comme le communisme ou ses formes abâtardies. Nous l’avions cru définitivement abattu à la chute du mur de Berlin. Hélas, les régimes à la Chavez ou à la Kim Jong-un n’ont pas disparu de la surface du globe. Ces divers totalitarismes savent vivre côte à côte, jusqu’à ce qu’un jour ils se tiennent face à face.

Il est un autre événement qui a défrayé la chronique, du moins sur les réseaux et sur certains médias. Il s’agit de l’affaire de Southport. Là encore des antimondialistes patentés ne savent plus comment réagir et s’ils le font, ils le font mal. En dépit du bon sens. A travers une analyse erronée et une bienveillance de boy-scout envers les coupables.

D’un coup, tout parait si simple. Voyant la main de l’Etat Profond partout, même là où il n’est pas, ils s’imaginent n’avoir qu’un ennemi. Ils absolvent en conséquence les islamistes et se comportent comme les mainstream qu’ils dénoncent. Ils éludent la question des attaques au couteau et autres décapitations que font subir aux populations occidentales les migrants fanatisés qu’on fait passer pour fous. A Southport, en Angleterre, un jeune immigré Ali Al Shakati s’est en effet rendu coupable d’avoir égorgé trois enfants et massacré six autres, engendrant des émeutes dans la classe ouvrière anglaise. Mais, pour les marxistes comme pour les mondialistes, il faut taire la responsabilité des immigrés, notamment musulmans, fût-ce en traitant le peuple en révolte de faction d’extrême-droite suprémaciste blanche, comme l’ont fait TF1 ou le député fiché S Raphaël Arnault. Si on m’avait dit en 68 que les ouvriers blancs, qui s’insurgent contre les agressions dont ils sont victimes, seraient un jour qualifiés de fascistes par cette gauche rance, mondialiste ou tiers-mondiste, j’aurais halluciné. Le monde à l’envers ! Et jamais un mot contre les tueurs. Contre ceux qui tuent en Angleterre, contre ceux qui tuent en Espagne ou encore en Suède, comme ces derniers jours et qui ont échappé au radar de nos médias.

Ces antimondialistes veulent donc y voir seulement la pâte de l’Etat Profond. Les agresseurs auraient le profil de personnes sous MK Ultra. Mais la démonstration s’arrête là, car ils n’ont pas davantage de preuves. Naturellement, la politique d’immigration frénétique instaurée par l’élite est responsable de l’importation du danger dans nos murs. Mais avant tout, les premiers responsables sont ces hommes ivres de sang, qui n’ont aucune excuse. A moins de me prouver que derrière chacun d’entre eux se trouve un agent de la CIA, je ne vois pas comment les blanchir de leurs actes ignobles. Mais de cela il ne faudrait pas parler selon certains antimondialistes, afin de ne pas jouer le jeu du système en favorisant les divisions. Or c’est précisément le système qu’ils disent combattre qui évite d’en parler. Encore une fois, si certains veulent excuser l’islamisme, comment croient-ils pouvoir faire corps ensuite avec des gens assoiffés de notre sang ? La seule issue est d’écarter ces derniers du pacte social. En ce qui me concerne, je ne pardonnerai aucun crime au nom d’un ne pas faire le jeu de. Et personnellement, il n’est pas question pour moi de vivre au milieu des assassins. Ce nous à ne pas diviser ne les inclura jamais. Ceux qui tiennent ces discours inclusifs sur les réseaux ne se comportent pas autrement que les médias qui taisent ces crimes ou les minimisent et effacent les patronymes islamiques de leurs auteurs, au nom d’un soi-disant vivre ensemble ou d’un vous n’aurez pas ma haine. Eternels slogans de la dhimmitude ! A contrario, je revendique pour les peuples occidentaux le droit de manifester leur exécration des assassins de leurs enfants !¾

 

Photo d’illustration : Emeutes au Venezuela © Alexandre Meneghin/Reuters